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Vie de La Brochure
23 août 2022

Amérique latine : le crime organisé contre l’Etat

Dans l’ancien monde l’Amérique latine était traversée par une lutte entre démocratie et dictature, les UA qui se veulent le chantre de la démocratie ayant le plus longtemps possible soutenu les dictatures. A présent les militaires sont dans les casernes.

Dans son intervention Gustavo Petro ne pouvait que pointer du doigt la question du crime organisé.

« Bien sûr, la paix est possible si, par exemple, la politique contre la drogue conçue comme une guerre, est changée en une politique de forte prévention de la consommation dans les sociétés développées.

Il est temps qu’une nouvelle convention internationale accepte de dire que la guerre contre la drogue a échoué, qu'elle a laissé un million de Latino-Américains assassinés au cours de ces 40 années et qu'elle laisse 70 000 Nord-Américains morts par overdose chaque année. La guerre contre la drogue a renforcé les mafias et affaibli les États. La guerre contre la drogue a conduit les États à commettre des crimes et a éloigné l'horizon de la démocratie. Allons-nous attendre à ce qu'un autre million de Latino-Américains soient assassinés et que les overdoses atteignent chaque année 200 000 aux États-Unis? Ou plutôt, échangeons cet échec contre un succès qui permette à la Colombie et à l'Amérique latine de vivre en paix. »

Quelle est la situation ?

De puissants gangs de trafiquants de drogue tels que le clan du Golfe, dirigé par le baron « Otoniel », imposent leur loi dans plusieurs régions du pays. Ils sont une des forces du féodalisme contre lequel l nouveau gouvernement veut lutter mais en oubliant que ces forces ont des intérêts indirects mais convergents avec le capitalisme actuel qui lui aussi veut partout détruire l’Etat.

Oui la guerre contre la drogue a échoué mais ce n’est pas qu’une guerre contre la drogue quand les mafias en présence prélèvent leur propre impôt pour développer leurs propres services sociaux !

Avant de proposer une «convention internationale», commençons par analyser le phénomène, surtout quand on est une force de gauche ! Ce phénomène est sociétal et s’étend partout.

Dernièrement à Guayaquil une explosion a fait 5 morts et 5 blessés et tout indique qu’elle a visé une discothèque qui refusait de payer « le vaccin». Or l’Equateur était assez épargné par les effets visibles de la guerre des gangs. Au Pérou des groupes de citoyens ont décidé de conduite eux-mêmes avec des milices, la guerre contre les narcos. Le nouveau gouvernement de gauche avait promis de les légaliser.

Après le cas Colombien qui fut emblématique (la guerre a peut-être échoué mais elle y a fait baisser la tension) c’est aujourd’hui le cas Mexicain et AMLO ne peut pas dire qu’il ait fait reculer le phénomène malgré des mesures positives de transformation de la police.

Contre un groupe qui fait la guerre à l’Etat comment l’Etat peut-il réagir sans lui faire la guerre ? Au Mexique on a assisté à l’attaque en règle d’un groupe pour faire libérer son chef aux mains de la police et il a gagné !

Chavez en son temps avait décrété qu’il suffisait de prendre des mesures sociales pour que le crime organisé s’effondre. Au bout d’un moment il a dû relancer les mesures répressives !

 Quant à l’idée consistant à souhaiter la diminution de la demande ou celle proposant de légaliser le cannabis, elles ne peuvent aller loin !

J-P Damaggio

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