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Vie de La Brochure
29 novembre 2022

Alexis Carrel sur le journal Combat

Je continue mes recherches sur Alexis Carrel qui en 1935 propose dans L'Homme, cet inconnul'usage d'« un établissement euthanasique pourvu de gaz appropriés » pour en finir avec les nuisibles à la race des meilleurs. Combat 7 novembre 1944 à la mort du savant le est neutre.  :

combat 7 nobv 1944

 En 1952 le journal mentionne les deux aspects du savant :

30 janvier 1952 combat

La citation finale dit bien ce que démontre Patrick Tort : le lien entre Carrel et Henry Ford qui aurait enlevé la primauté à l'économiqu pour le donner à l'humain (en fait à son exploitation). 

Le 2 août 1954 M. Venaissin est plus prudent :

2 oût 1954 Combat Venaissin

Dans COMBAT du 20 juillet 1973 toute méfiance est abandonnée. La guerre est loin... La dénonciation de Carrel sera toujours à l'ordre du jour y compris au sein de la gauch.

J-P Damaggio

Par Simone Pourcel Broutschert

CENTENAIRE D’ALEXIS CARREL, BIOLOGISTE, PROPHETE USURPÉ MAIS MECONNU

Le centenaire de la naissance d’Alexis Carrel est passé presque inaperçu n’étaient les journées de transplantation à Lyon placées sous son signe. Les occasions officielles n’auraient cependant pas manqué. L’importance prise par la technique des greffes démontre combien il fut un précurseur lorsqu’en 1910 t il mit au point les procédés d’études expérimentales, non plus sur des organes, mais sur des tissus et mieux encore, sur les cellules elles-mêmes. Les plus récentes découvertes en embryologie font la preuve de la valeur de cette technique révolutionnaire qu'est la microphysiologie sur la mærophysiologie. Il n’est pas jusqu’à la virologie qui franchit une étape importante avec sa découverte, fournissant la preuve que les virus ne peuvent être entretenus autrement que sur un support vivant. Sur le plan philosophique sa création de la Fondation pour l’étude des problèmes humains en 1950 trouve une justification moderne avec la multiplication des comités de défense de l’environnement, ou de défense des conditions de vie.

Les raisons scientifiques, les raisons humanistes, on le voit, n’auraient pas manqué d’une célébration officielle du centenaire de la naissance d’Alexis Carrel. Seul, le Dr Soupault, son biographe, lui consacre un nouvel ouvrage et met à profit ce centenaire pour quelques remises au point sur le savant, précurseur dans bien des domaines, prophète et humaniste, maintes fois usurpé en même temps que renié. Outre ses travaux notoires en biologie, Alexis Carrel mit en relief certains grands rapports de notre société Il sut distinguer les risques et indiquer des voies où chercher des solutions. Vivant, il rencontra l’ostracisme rétrograde qui donna naissance à la calomnie — il fut taxé de racisme et d’hérésie — vraisemblablement à l’origine de sa mort. Mort, il rassemble les jaloux pour ses découvertes, les sceptiques pour ses prophéties sur le « mensonge de l’âme », la dégradation des valeurs morales, la dégénérescence des sociétés. Le temps lui donne souvent, hélas trop souvent, raison. A l’aide de documents puisés aux meilleures sources le Dr Soupault explique la philosophie de Carrel, son processus de pensée et les motivations de son comportement à certaines époques de sa vie. Ainsi par exemple, lorsqu'à son retour des Etats-Unis, il prend conscience d’un idéal charitable et choisit de rester en France par devoir pour se consacrer à l’entr’aide de la population rationnée dont il craint le pire pour la santé des enfants. Soupault rétablit la vérité de certains faits, d’événements, de rencontres dont la méconnaissance contribua à la naissance d’une véritable conspiration, d’une hostilité.

Ce centenaire de la naissance de Carrel fournit à Soupault l'occasion d’anéantir cette injustice. Mais son livre va au- delà d’un hommage rendu à « un compatriote, un collègue, un modèle et aussi — trop peu de temps — un ami », il va au-delà d’une mine de documentation où les amoureux de la vérité pourront puiser des références sérieuses. Il contient surtout une analyse objective mais sans concession, exprimée avec talent clarté, beaucoup de chaleur humaine et de raison intelligente, de la pensée profonde de l’ « homme singulier », du biologiste d’envergure, du philosophe de la vérité biologique. La soif de travail de Carrel et surtout sa volonté de former des hommes de haute moralité, mus par de nobles tâches apparaissent de nos jours Une motivation utopique. La prophétie de son journal le sera-t-elle moins ? « C’est au tréfonds du monde intérieur de l’âme que les civilisations s’élèvent ou s’écroulent »

L’absence de méditation sur une idée directrice de vie, sur une réalité transcendante, n’est- ce pas de cette lacune que souffre la jeunesse actuelle ? ce dernier « Alexis Carrel » le Dr Robert Soupault, membre de l’Académie de chirurgie, fait œuvre d’authentique historien. Il dégage d’événements ignorés dans beaucoup de milieux, les véritables mobiles qui suscitèrent la prise de conscience de l’angoisse sociale du savant devant l’emprise du machinisme, mobiles qui déterminèrent nombre de ses démarches notamment cette sorte de croisade collective (avec des savants de tous les pays) pour la création d’un humanisme scientifique, « partie des sphères les moins contestables de la haute pensée » selon Soupault, et-dont les principes se retrouvent dans ses « Réflexions sur la conduite de vie »

Quant à l’œuvre du biologiste proprement dite, le Dr. Soupault reconnaît qu’il aura fallu « guère moins d’un demi-siècle pour que les valeureuses équipes actuelles rejoignent et fécondent ce qu’avait proposé et semé le génie inventif et solitaire de  Carrel.

Rompre un silence injuste, s’élever au-dessus du forum, confronter les valeurs traditionnelles où sont notre force et notre honneur avec les slogans d’une démagogie opportuniste ne pas se taire, refuser une lâcheté ou une complicité, sont tâches difficiles et courageuses. Dans cette périlleuse entreprise, — à l’époque actuelle —, le Dr Soupault a rempli son devoir à l’égard de celui qu’il considère comme son « maître », mais encore envers la société des hommes, leur montrant par là que des hommes savent encore «faire face » et bannir le mensonge de l’âme.

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