Léonard de Vinci, Naissance d’un génie

Brigitte Kernel à écrit plusieurs biographies : Michel Jonasz, Seghers, 1985, Véronique Sanson, Seghers, 1990, Louis de Funès. Monaco : Éd. du Rocher, coll. "Documents", 213 p. Louis Chedid, sa vie et ses chansons. Paris : Seghers, coll. "Poésie et chansons", 10/2005, 179 p. et Léonard de Vinci : l'enfance d'un génie. Paris : Leduc.s, 03/2019, 63 p.

Cette dernière a été adaptée avec Sylvia Roux pour le théâtre avec une miss en scène de Stéphane Cottin. L’acteur est Grégory Gerreboo.

Ce spectacle était passé dans les Comminges en novembre 2022 et avait eu droit à cette présentation :

«Léonard de Vinci enfant, tout juste neuf ans, voilà une façon inattendue de nous faire approcher un personnage que nous croyions connaître. C’est ainsi que Brigitte Kernel, par son roman, nous invite à pénétrer dans le monde du fils "bâtard" maudit par son père violent mais aussi dans celui du petit-fils aimé par son grand-père complice. L’acteur seul en scène incarne le jeune Léonard dans son village de Vinci au milieu du XVe siècle et c’est à l’éclosion du génie de l’inventeur-peintre-écrivain que la Cie Léo Théâtre nous convie par le jeu délicat de Grégory Gerreboo. Pour donner vie et corps aux personnages de son entourage, à son père notaire et sa baguette de tyran, à son doux grand-père et son manuel d’anatomie, à sa mère misérable et son tablier de paysanne, à Maître Verrocchio et son précieux enseignement, le comédien manipule quelques silhouettes articulées sculptées dans le bois, le talent de l’artiste et l’imagination du public font le reste. Élément particulièrement réussi de la scénographie, un énorme livre à plat sur le sol s’ouvre sur la vie du jeune Léonard, accueillant ses pas tandis que sur la page blanche, se dessine l’image de sa mère absente et tant rêvée, s’inscrivent les textes de ses réflexions et les graphiques de ses inventions, la "naissance d’un génie". Curieusement, si les spectateurs étaient nombreux dans la salle du théâtre Jean Marmignon mercredi soir, peu se sont arrêtés en bord de scène où se tenait l’acteur en fin de spectacle, intimidés peut-être par l’un des plus grands génies de l’humanité. »

Je me reconnais dans cette présentation. Comme beaucoup je ne connaissais rien de cette enfance de bâtard.

Tout en étant un one man show le spectacle est celui de plusieurs personnages et le récit dit à la première personne par le jeune Léonard, en devient plus émouvant. J'ignorais ce roman et tout de son auteur (pourtant au parcours impressionnant dans le monde de la critique littéraire) et par le théâtre ce fut une belle entrée en matière. La salle était pleine, une dame avait oublié d’éteindre son téléphone et comme elle était au premier rang elle est vite sortie, puis est revenue et le téléphone a resonné. L’acteur ne s’est pas laissé démonter et a repris son récit un peu en arrière avec la complicité de la régie qui tout au long du récit apporte de nombreux éléments comme l’écriture inversée de Léonard sur la feuille, les dessins, les musiques, les lumières. Un coup de chapeau à l’artiste. J-P Damaggio