Il manque un mot, Sofia Chikirou
Suite au dur portrait médiatique de Sophia Chikirou, elle répond indirectement à l'Assemblée en étant la voix des Insoumis, pour dénoncer un assassinat. Il me reste une question : pourquoi ne pas dire des terroristes islamistes ? Une question qui ne s'adresse pas qu'à elle ! Comment peut-on sortir de beaux mots sans nommer les vrais maux ? Mais bon... passons à autre chose. JPD
Le silence qui nous a saisi ce matin à l’annonce de l’ignoble et lâche assassinat d’un professeur à Arras, la tristesse qui s’est abattue sur nous tous, la compassion vis-à-vis des victimes, de leurs proches et de la communauté éducative nous unissent en cet instant.
Nous savons ce que cherchent les terroristes chaque fois qu’ils frappent, semer la discorde et la guerre. Nous devons résister comme nous avons toujours résisté. Nous devons refuser à l’ennemi commun, celui qui sème la terreur et la mort, celui qui amène les larmes et la douleur, à celui-là, nous devons refuser la moindre victoire.
Jamais nous ne céderons à la haine. Jamais, jamais nous ne céderons à la peur. Nos morts sont nos héros, mais aussi nos maîtres.
« Au nom du groupe insoumis, je dis notre détermination sans faille à nous dresser face au terrorisme. »
À Arras, aujourd’hui, comme il y a trois ans, à Conflans-Sainte-Honorine, comme il y a cinq ans à Trèbes, nos morts nous obligent, leur mémoire, leur histoire, leurs valeurs humanistes nous obligent. À ceux qui enseignent, qui éduquent, qui transmettent, nous voulons dire notre amour fraternel.
Je reprends le mot d’Auguste Comte : “Toute éducation humaine doit préparer chacun à vivre pour autrui afin de revivre dans autrui.”
Professeur, vous revivez déjà en nous.
Au nom du groupe insoumis, je dis notre détermination sans faille à nous dresser face au terrorisme. Au gouvernement et au service de l’État, vous pouvez compter sur nous, les insoumis, sur tous nos élus pour faire face ensemble.
Sophia Chikirou