Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
4 novembre 2023

Michéa sur France Inter

Le duel Natacha Polony, Gilles Finchelstein du samedi 04 novembre 2023 sur France Inter a reçu Michéa.

Pour une fois il ne répondait pas à des questions de complaisance surtout avec Gilles Finchelstein qui, comme il l’a dit, coche toutes les cases qui en font un adversaire de Michéa.

Cependant, auparavant, Natacha Polony précise qu’elle a été marquée à jamais par le livre qu’on lui a offert quand elle était prof : L’enseignement de l’ignorance et depuis elle n’a jamais cessé de lire Michéa (qui a toujours eu un bonne place sur Marianne).

Mais revenons à Gilles Finchelstein qui lui fait observer que la ville ce n’est pas le diable (il le dit autrement).

Et là Michéa fait la distinction entre ville et métropole. Il est né à Paris mais dans le Paris gouailleur de Michel Audiard et pas dans le Paris gentrifié d’Anne Hidalgo (comme il le dit dans son livre). La métropole est le contraire d’une grande ville. La ville, par ses quartiers et ses faux-bourg, rassemblait toutes les faces de la société. La métropole exclue toutes les faces de la société pour conserver uniquement cette classe moyenne qui vit en vase fermé. La lutte contre la LGV nous a permis de vérifier concrètement le phénomène de métropolisation à commencer par le fait que la gauche en fut le promoteur (et dans la gauche le PCF) alors que ce mode de transport tue la gauche ! Et en matière de transport ferroviaire le rapport entre TGV sur LGV (des dépenses par milliards) et trains de banlieue (des dépenses par millions) est frappant.

 Pointons un autre renversement que je n’avais pas lu chez Michéa : à la formule de L’Internationale (le monde doit changer de base) il répond : la base doit changer de monde. Comme avec l’enseignement de l’ignorance il répond par un renversement comme avec la formule de Clouscard : tout est permis rien n’est possible.

 Il rappelle le Jean Ferrat de La Montagne :

« Il faut savoir ce que l'on aime

Et rentrer dans son HLM, manger du poulet aux hormones

Pourtant, que la montagne est belle, comment peut-on s'imaginer

En voyant un vol d'hirondelles, que l'automne vient d'arriver ? »

Cette dénonciation de la ville au profit de la campagne peut paraître comme pétainiste chez ceux qui traite Michéa d’homme d’extrême-droite, une extrême-droite qui, comme pour Clouscard, tente d’utiliser leurs analyses à leur avantage. L’émission rappelle le marxisme incontestable de Michéa.

Michéa a fait comme Ferrat : il a quitté la ville pour la campagne mais dans un contexte très différent d’où la question fondamentale de Natacha : et si aujourd’hui la base capable de changer le monde était en voie de disparition ? Avec le smartphone n’est-ce pas toute la société qui est en cause ? A mes yeux, Michéa n’a pas répondu, c’était la fin de l’émission. Le prochain livre de Michéa ? J-P Damaggio

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 024 309
Publicité