Jean-Michel Baylet peut-il sauver son poste

Pour ceux qui connaissent peu l'histoire de JMB rappelons qu'il a toujours su affronter ses échecs. Battu à plate couture aux législatives de 1986 il devient peu après président du Conseil Général. Battu aux législatives de 1993 (entre-temps il avait retrouvé son poste en 1988) il va peu après devenir sénateur.

Battu aux sénatoriales de 2014 peut-il tout craindre des élections départementales de 2015 ?

Il s'agit certes d'une élection à haut risque puisque tous les postes sont renouvelés avec des cantons différents où les victoires vont se jouer à quitte ou double. Pour tout dire il lui suffit de gagner 8 cantons et il reste en place.

Il a déjà un inventaire de cantons gagnés d'avance : Valence (Baylet), Beaumont (Deprince), Labastide Saint Pierre (Astoul), Verdun sur Garonne (Roger ou Marty). Il lui reste donc quatre cantons à assurer plus ou moins facilement : Sepfonds (Tabarly) ce qui suppose une victoire sur Viguié, Saint-Nicolas (Capayrou) ce qui suppose une victoire sur Francis Garrigues le sortant maire de Lavit, Montech (où le duo Michel Weill et Dominique Sardeing-Rodriguez est déjà en piste) ce qui suppose une division dans l'UMP, et Lafrançaise.

 Les adversaires peuvent aussi tabler sur quatre cantons gagnés d'avance : les trois montalbanais et celui de Moissac. Ce qui dans tous les cas va changer l'unanimisme classique du Conseil général.

 Il serait curieux d'en arriver à 7 cantons pour chaque camp et Bésiers élu à Castelsarrasin, sommé de faire la différence.

 L'inconnue majeure est de savoir ce que va faire le sénateur Collin que certains verraient bien en opposant le plus crédible à JMB.

La vie de sénateur est si simple que je le vois mal à son âge se fatiguer à un tâche si dure, celle de conduire une politique départementale.

 JMB est si sûr de sa victoire (dont je doute peu) qu'il pense surtout aux élections régionales et à la succession de Malvy. Il fait donc la promotion de Sylvia Pinel pour la présidence de la Région. Celle-ci postule avec les raisons suivantes :

"La future région née de la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon est, historiquement, celle où l'implantation des radicaux est la plus forte. Ce n'est d'ailleurs par un hasard si, lors des élections européennes de 2014, c'est Virginie Rozières, qui a été désignée tête de la liste PRG-PS sur la circonscription Sud-Ouest, et élue. Ce que je souhaite, c'est que la place des radicaux soit reconnue." Donc Matignon doit accorder une région au PS et cette région c'est....

A suivre. JPD