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Vie de La Brochure
30 juin 2015

Qui est Philippe Saurel ?

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Il est en course pour les Régionales et nous oblige en Midi-Pyrénées à chercher un peu ce qui se passe en Languedoc-Roussillon. Philippe Saurel a été socialiste aux côtés de Georges Frêche puis, avec les municipales de 2014, il a préféré tenter une aventure hors partis. Avec 4% dans les premiers sondages, tout les acteurs politiques ont cru à un suicide. Finalement, il a gagné, tout comme il est devenu président de la métropole. Ensuite aux élections départementales, quatre binôme de ses amis ont gagné, tous sur Montpellier.

Sa liste annoncé pour 2015 bouscule tout l'échiquier politique : le PS bien sûr dont il est devenu un concurrent redoutable, mais tout autant J-L Moudenc.

Entre les deux, le PRG est encore plus dans l'embarras tout en pouvant bénéficier de la situation pour se dire plus indispensable que jamais pour le PS !

Hier à France 3 le journaliste évoquait même une divergence de vue entre Baylet et Pinel !

Mais le PRG va devoir se buosculer car les listes du PS sont en cours de validation... avec seulement des membres du PS.

En fait Saurel a tout pour plaire à Baylet : la franc-maçonnerie, le culte du chef, et un aspect complémentaire pour Languedoc-Roussillon. En même temps Baylet est le contraire de Saurel : l'un est le roi de la combine des partis et l'autre son adversaire résolu !

Les trois références de Saurel (Jaurès, Bonaparte et l'anarchie) peuvent aller comme un gant à Baylet mais ça reste formel. Saurel viendra à Carmaux pour lancer sa campagne ! Saurel qui se prend pour Pabo Iglesias de Podemos !

Pour moi qui suis anti-LGV je note tout de suite la passion pour la LGV de Philippe Saurel. A condition que d'autres paient…

Voyons comment il a gagné à Montpellier dans un second tour à quatre :

Mme France JAMET (LFN) a fait 7319 voix soit 9,18% soit nettement moins qu'au premier tour où le FN avait fait 13,8%.

M. Jean-Pierre MOURE pour l'union de la gauche a fait 21841 voix soit 27,39 % seulement 2% de plus qu'au premeir tour où il y avait une liste Front de Gauche avec 7%.

M. Jacques DOMERGUE pour la droite a le même problème que le PS : il passe de 22,7% à 25,87% alors qu'on vient de voir la chute du FN et il y avait une liste UDI à 4,5%.

M. Philippe SAUREL, le divers gauche est celui qui a pu rassembler tous azimuts au second tour en passant de 22,9 à 37,54 %.

Peut-il répéter à l'échelle régionale son exploit local ?

Je pense que oui car les ingrédients locaux sont les mêmes partout : refus de toute la classe politique ! Encore faudra-t-il qu'il trouve des candidats représentatifs dans tous les départements. Et une référence globale solide du côté de Midi-Pyrénées. Il cherchera un Toulousain pour jouer les métrpoles contre le reste de la Région. Pour le moment La Dépêche joue la carte neutre. A suivre. JPD

 

Article de La Dépêche :

Le président de la métropole de Montpellier a officialisé hier à Montpellier sa candidature pour les régionales. Il souhaite constituer des listes hors partis.

Philippe Saurel, le président de la métropole de Montpellier, a mis fin hier au suspense : il sera bien candidat aux régionales de décembre, si tant est, précise-t-il, qu'il parvienne à boucler ses listes départementales. Si tel devait être le cas, il dévoilera «fin octobre à Carmaux» — patrie de Jaurès et ville où le père de Philippe Saurel «était réfugié pendant la guerre» — une liste qui a déjà un nom à défaut d'avoir tous les noms qui la composent : «Citoyens du Midi».

C'est sur ce credo participatif, hors partis, que l'ex-PS Saurel avait déboulonné la machinerie socialiste il y a un an, en remportant la mairie de Montpellier. Avant un beau succès aux Départementales. Il en est aujourd'hui au troisième étage de la fusée. La tête dans les nuages… Saurel a toujours cru à sa bonne étoile et viser la lune lui a plutôt bien réussi. «On dirait bien que les astres s'alignent dans le ciel de Montpellier Méditerranée métropole», tweetait-il dimanche soir, en guise d'indice appuyé sur l'imminence de sa candidature.

«C'est quand on commence à lever les armées que la guerre commence»

Il a fait sa déclaration seul, face aux médias. Seul, comme souvent. Trop, pour un ambassadeur citoyen ? «J'ai la chance qu'on ne me prend jamais au sérieux et qu'on me croit toujours tout seul», lance-t-il dans une pirouette. Bien mal inspiré, effectivement, celui qui sous-estimerait la candidature Saurel. Il lâche un nom : le conseiller régional François Delacroix, ex-bras droit de Frêche et jusqu'à hier directeur de cabinet de Saurel à Montpellier. Delacroix va désormais se consacrer à la campagne. Sans la chapeauter. «C'est moi le directeur de campagne», coupe Saurel. «Comme dit Podemos, la politique, ça ne se délègue pas.»

 

La citation n'est pas placée par hasard. Saurel enfonce le clou citoyen en clin d'œil au mouvement espagnol dont il exhume une autre formule : «C'est quand on commence à lever les armées que la guerre commence». Il a donné le top départ et attend désormais l'union autour de lui de «divers gauche, radicaux, Verts, écologistes, centristes, divers droite, gaullistes de gauche et gaullistes de droite» qui le rejoindraient en se mettant «en retrait» de leurs mouvements.

Pas d'accords avec les partis

Philippe Saurel ne fera «pas d'accord avec les partis politiques, il y aura zéro logo sur la liste» mais il entrouvre la porte qu'il avait mal fermée : «Il peut y avoir des accords programmatiques» dans l'entre-deux tours. Il promet même «un clivage nouveau», sur fond de fort vote FN. Il espère que ses troupes seront au rendez-vous et promet une campagne minimum — «le strict nécessaire, sans dépenses» — qui nécessitera tout de même au moins «700 000 à 800 000 euros».

Les Montpelliérains lui reprocheront-ils ce début d'infidélité, comme un coup de canif dans un contrat qu'il avait déjà un brin entaillé ? Saurel avait promis, pendant la campagne municipale, être «un maire à plein-temps». Avant, finalement, de briguer la présidence de la métropole… Et maintenant la Région. «Vous croyez que ce n'est pas défendre Montpellier que de défendre l'équité territoriale ? Si je laisse faire les choses et que demain on explique que dans la chaleur de l'été tout bascule du côté de Midi-Pyrénées, qu'est-ce que vous me direz ? Qu'est-ce que diront les Montpelliérains ?» Il craint «la tutelle» de la Région sur les deux métropoles. Mais il reconnaît aussi une motivation bien plus personnelle. «Est-ce qu'on a le droit de briser ce sursaut particulier ?», dit-il du nouveau souffle politique qu'il entend incarner.

«Il faut toujours être sur la wave»

Et, plus personnel, encore, le maire de Montpellier avoue sa soif de conquêtes, d'audaces : «Il ne faut jamais s'endormir, il faut toujours être en mouvement, toujours sur la wave». Une théorie qu'il emprunte clairement à Georges Frêche, dont il fut l'adjoint à Montpellier. Et qui l'aurait poussé, post-mortem, à dépasser ses craintes de faire la campagne de trop. «C'est une question que je me suis posée. Mais Frêche disait «L'épée l'emporte toujours sur le bouclier». Et aussi «La victoire gît dans le mouvement».

Je préfère être sur la vague et continuer à avancer. C'est aussi honorer Georges Frêche et le faire vivre encore.»

De là-haut, le défunt président de Région a peut-être un œil sur les astres qui s'alignent. Si cet alignement est synonyme de grandes marées, comme il en a la réputation, reste à savoir si Saurel surfera sur la vague ou s'il boira la tasse. Arnaud Boucomont

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