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Vie de La Brochure
30 novembre 2015

Début de séance du Conseil départemental

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Pour la première matinée je n’ai constaté qu’une abstention, le reste étant voté à l’unanimité. Ce qui ne signifie pas, absence de débats plus ou moins curieux. D’autant que le plat de consistance est annoncé pour plus tard : le cas SEMATEG. La seule abstention, celle de Brigitte Barèges, concerne en effet ce dossier : comment voter un financement pour la SEMATEG dont la suite des débats doit en régler le sort ? C’est une conseillère qui, de toute la matinée, a eu le mot le plus bref mais le plus fondamental : en conseil d’administration, le comptable de la SEMATEG considère l’entreprise en cessation de paiement ! M. Baylet prenant les devants indique que dans ses projets il y avait en effet une modification du statut de l’entreprise. Je ne connais pas la suite de ce feuilleton.

 A un moment sur les questions de personnel, M-Cl. Nègre se fait l’écho de rumeurs comme quoi plus d’une soixantaine d’intérimaires du Conseil général allaient être virés à partir du premier janvier. M. Deprince, bien placé pour être au fait des rumeurs, fut plus expéditif : tous devaient être virés le premier janvier. M. Baylet rappele qu’il a eu une politique sociale (toutes ses interventions visent à rappeler le bon temps d'avant….). Le président indique qu’il y a 12 contrats d’avenir et que pour le moment aucun intérimaire n’a été renvoyé. La commission du personnel présidée par L. Viguié, qui n’ajoute rien à son rapport, étudiera les questions.

 Un débat est engagé, en dehors du déroulé de la séance, sur l’embauche de pompiers professionnels pour la nouvelle caserne de Moissac-Castelsarrasin. Baylet explique que sur ce plan il avait été économe. Margadant, en charge du dossier répond avec précision à des propos contradictoires. Deprince note que quand il y a eu le regroupement Réalville-Albias il n’y a pas eu embauche de pompiers professionnels. M. Roger se demande s’il va y avoir des pompiers professionnels partout.  Deprince rappelle qu’expérience faite à Beaumont, entre professionnels et bénévoles ce n’était pas l’entente cordiale. Sur ce plan comme sur tous les autres, la loi encadre la question : une caserne avec plus de 2500 interventions par an doit embaucher des professionnels. Mais pour Baylet il suffisait de les prendre à Montauban car à écouter les syndicats et le directeur il faudrait toujours plus.

 Un autre point fait débat, le RSA point sur lequel Sardeing-Rodriguez est fortement mobilisée. Elle rappelle ce que Baylet ne veut pas entendre : « Notre département est pauvre ». Et en effet Baylet confirme que le département n’est pas pauvre. Il aura droit à une réponse argumentée de la présidente de la commission, Maryse Baulu (sur la photo), qui d’une part rappelle que de 2009 à 1014 les bénéficiaires du RSA sont passés de 4700 à 6600 en Tarn-et-Garonne et que, ce n’est pas le Conseil départemental qui peut partir à la recherche des fraudeurs. Baylet qui avait fait son numéro se voit obligé de préciser que le département travaillant avec la CAF (qui a deux employés pour chasser les fraudeurs) il a englobé tout le monde.

 Autre débat curieux au moment où est présenté le rapport sur les contentieux du Conseil départemental. A nouveau Sardeing-Rodriguez intervient pour se féliciter de l’existence de ce rapport qui n’était pas présenté auparavant. Elle évoque des discussions sur le sujet avec Barèges. Et comme quoi le rapport était utile, Barèges découvre qu’en octobre le Conseil départemental a porté plainte contre… la commune de Montauban. Or en même temps Astruc venait d’indiquer qu’il ne porterait plainte qu’après consultation du Conseil départemental. Il est évident que du temps de Baylet les contentieux avec la mairie de Montauban ont été nombreux et certains sont en cours. Astruc a-t-il voulu montrer qu’il était indépendant de Barèges ? Il semble qu’il ait pris un mauvais argument qui concerne l’utilisation des gymnases et installations sportives de la ville de Montauban par les collèges. Je me souviens que dès son arrivée à la mairie de Montauban, Barèges avait obligé, conformément à la loi, le Conseil régional à dédommager la commune pour l’utilisation des dites installations par les Lycées. Baylet ne veut pas se mêler du différent entre Astruc et Barèges mais revient sur un autre débat. Comme le Conseil général demandait aux communes de participer financièrement à la construction des collèges en retour elles utilisaient gratuitement les gymnases des collèges. Participation que la mairie de Montauban a refusé conformément à la loi. Et Baylet s’étonne à ce sujet que le projet de gymnase pour Azana ne soit pas annoncé, un collège dont il a tardé 20 ans avant de le construire sans gymnase.

 Mais j’étais là surtout pour la LGV et par chance j’ai eu accès au rapport qui sera présenté.

Ce rapport reprend fidèlement l’historique du projet et mentionne clairement les résultats de l’EUP en mentionnant en gras l’intervention citoyenne.

Pour le financement, il reprend ce qui n’avait jamais été dit publiquement les montants prévus en 2009 en indiquant que la plupart des collectivités évoquées avaient suspendu tout paiement. Là il y a une erreur car en Midi-Pyrénées ce sont surtout des REFUS de paiement qui ont été décidés (avec une seule suspension, le Gers). Il est mentionné qu’il manque 20% des sommes attendues.

De même, je pense que le montant futur annoncé vu l’augmentation de la LGV est LARGEMENT sous-estimé puisque est évoqué un chiffre de 32 à 34 millions d’euros alors que dans les couloirs Baylet lui-même avait évoqué le double soit 60 millions d’euros. Cette sous-estimation s’appuie sur une sous-estimation du coût final de la LGV.

Mais le point capital est le suivant :

« Je ne souhaite pas procéder à la signature de la convention de financement et en premier lieu à celle prévue le 27 janvier 2014 fixant notre intervention à 6,89 millions d’euros ».

Je ne sais quel sera le débat sur la question mais cette proposition correspond aux promesses de campagne de Ch. Astruc sauf que la formulation est maladroite puisque la dite convention a déjà été signée justement le 27 janvier 2014. Il est vrai, le Conseil général d’hier n’a jamais donné suite au vote, tout comme le Grand Montauban qui est en fort retard de paiement. Le Conseil départemental va-t-il décider de ne pas payer ?

Que ce soit clair cependant : que l’Etat paie tout ou une partie, ça ne change rien au problème de fond du gaspillage qu’impose cette LGV puisqu’au bout du compte c’est toujours le contribuable qui est sollicité.

Et ça ne change rien d’autant que la suite de la délibération fait comme si cependant la LGV devait se construire ! Un délibération mi figue mi-raisin sur laquelle je revendrai. Jean-Paul Damaggio

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