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Vie de La Brochure
16 novembre 2016

Wikileaks et Louis de Guiringaud

Louis de Guiringaud

Je n'avais jamais eu l'occasion d'aller sur le site de Wikileaks mais le fils de Louis de Guiringaud en publiant son livre y fait référence et j'ai donc eu la surprise de découvrir que les messages récupérés pouvaient être anciens puisqu'il s'agit de l'opinion des services étasuniens quand Louis de Guiringaud est devenu ministre des Affaires étrangères (1976) (Georges Marchais bénéficie de 127 articles !). Autre observation : les services (ils n'utilisent pas la particule) sont bien renseignés, confirme le fils de Louis de Guiringaud (p.56 de son livre). (ICI). J-P Damaggio

Le message de Wikileaks

 

Né à Limoges en 1911 Guiringaud détient un diplôme en droit et un diplôme de l’Ecole des sciences politiques. Après la graduation, il a été pendant une brève période attaché au cabinet du Ministre des Affaires étrangères Flandin avant de se joindre au service diplomatique en 1938. Il débute à ANKARA. Mais avec le déclenchement de la guerre il a perdu sa carrière diplomatique. Il a été appelé en deux occasions à servir dans l’armée française et dans l’intervalle il a été actif dans la Résistance. Surement blessé dans la lutte en 1945, il a été plus tard récompensé de la Légion de l'honneur, pour avoir participé à la « Bonne guerre ».

 

  2. Après la guerre Guiringaud a été envoyé à Londres en tant que premier secrétaire d’ambassade et a pris part à plusieurs conférences internationales concernant l’Allemagne. En 1949, lorsque les gouvernements militaires en Allemagne ont été remplacés par les Hauts-Commissaires, Guiringaud est devenu à Bonn directeur des affaires politiques sous le Haut-commissariat français. Après trois ans de travail comme consul général à San Francisco  (1952-1955), période pendant laquelle il a atteint le grade de ministre plénipotentiaire, Guiringaud a été appelé À New York pour devenir l’adjoint d’Hervé Alphand, puis représentant permanent français pour les Nations-Unies. Le successeur d’Alphand, Bernard Cornut-Gentille, à l’automne de 1956, a été appelé pour retourner en France. Ce fut ainsi que Guiringaud occupa la chaise du président au Conseil de sécurité au moment de l’attaque Franco- Britannique sur l’Egypte en novembre 1956.

 

  3. Ambassadeur nommé au Ghana en 1957, Guiringaud resta à Accra pour trois ans, pour revenir à Partis en 1960 et devenir le directeur général du Maroc et des affaires tunisiennes au ministère des affaires étrangères. Pour neuf mois d’avril 1962 jusqu’à juillet 1963, il a servi comme haut-représentant adjoint en Algérie. De 1964 à 1965 il a été inspecteur général des postes diplomatiques en Français.

 

Au Japon de 1966 jusqu’en 1972.

 

Quand il a pris son travail en tant que représentant permanent français aux Nations-Unies en mai 1975, il lui a été attribué le titre honoraire d’ambassadeur de France suite à un parcours diplomatique exceptionnel. Immédiatement après il a été appelé à Paris pour être président technique de la première conférence préparatoire qui a conduit finalement à la création du dialogue Nord-Sud (CIEC).

 

Guiringaud a aussi présidé la deuxième réunion préparatoire à Paris en octobre 1975. Il est marié à Claude Mony qu’il a connu comme consul à San Francisco où elle avait vécu pendant un certain temps avec sa famille. Ils n’ont pas d’enfant[1]. Guiringaud parle un excellent anglais.

 

  4. Commentaire: L'arrivée de Guiringaud au Quai d’Orsay signifie un changement d’expertise et d’intérêts au somme des affaires euro-atlantique pour ce qui concerne le Tiers-Monde. Comme son prédécesseur Guiringaud est rapidement accepté par ses collègues et peut être quelqu’un plus respecté que Sauvagnargues. Il a une réputation pour sa capacité à décider avec quelques formes d’autorité militaire. Contrairement à Sauvagnargues, il est prévu qu’il soit plus qu’exécutant ; le fabricant d’une politique étrangère. Bien qu'il soit considéré comme technocrate, il est connu pour avoir des sympathies gaullistes. Il l’a montré à l’occasion d’une décision politique officielle, notamment dans une lettre qu’il a envoyé à des députés français dénonçant la politique française vers les Comores, vu la considération récente de l’ONU sur cette question. Nous doutons qu’il apporte des changements significatifs aux relations Franco- Américaines. Mais ses sympathies personnelles peuvent poursuivre les efforts français pour apparaître comme le champion des questions de l’Ouest du Tiers-Monde.

 



[1] François est le fils d’un premier mariage.

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