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Vie de La Brochure
25 août 2017

23 avril 2002 : réaction de la Gauche socialiste

Mélenchon 2002

La Gauche socialiste était un parti dans le P.S.. Elle bénéficiait d’un mensuel de qualité : Démocratie et socialisme et dès la défaite de Jospin elle va tenir une conférence de presse. A l’époque Jean-Luc Mélenchon est sa figure de proue : il a pu obtenir, au nom de sa tendance, un poste au gouvernement.

Le journal publie le texte ci-dessous faisant le point sur la dite conférence de presse. Le lecteur peut observer que le gouvernement Jospin et sa politique ne sont pas cités au nom des fondamentaux d’une politique de gauche. Quant au FN il est relégué au rang d’élément anecdotique en fin d’article. Dès cette époque nous apprenons : « Notre devoir est de parler aux couches populaires que guigne Le Pen et de les convaincre. »

L’idée en ce 23 avril est de se servir des législatives comme une revanche sur la présidentielle… et de faire en sorte que la gauche unie les gagne ! La dite gauche plurielle qui vient de prendre une baffe, que ce soit le PS, le PCF ou les Verts ! Ayant toujours été du côté des mesures sociales proposées je ne peux que m’en réjouir (tour en m’étonnant que 5 ans de gestion de la gauche plurielle n’y ait pas pensé) mais était-ce bien là les leçons de la défaite ? J-P Damaggio

  

DÉSIR. DRAY, FILOCHE, LIENEMANN, MELENCHON

mardi 23 avril : Conférence de presse de la Gauche socialiste

Les résultats des élections de dimanche soir ouvrent une crise politique majeure.

Face à cette situation, le Parti Socialiste et toute la gauche se doivent de tirer toutes les leçons de ce scrutin. Il ne s'agit ni d'ouvrir des querelles en responsabilité, ni de régler des comptes, mais de comprendre. Cette compréhension est nécessaire si nous voulons créer à nouveau et rapidement les conditions d'une victoire de la gauche unie.

Les causes de l'échec ne sont pas conjoncturelles ou techniques. Elles renvoient d'abord et avant tout à des questions politiques fondamentales.

 Il y a dans cette élection un déficit structurel d'une gauche - de toute la gauche -qui doit d'abord être à l'unisson des préoccupations de ceux qu'elle se doit de représenter et de défendre. Il nous faut donc lever des équivoques qui ont créé cette distanciation progressive et qui s'était déjà manifestée lors des municipales. Nous devons être un alternative permanente au libéralisme, dans toutes ses expressions.

Un autre monde est possible, c'est notre démarche fondamentale. Il nous faut refuser ce qui pourrait laisser penser que nous nous résignons à accompagner ou à atténuer les effets néfastes d'un système économique congénitalement inégalitaire.

La Gauche Socialiste lance un appel pour que soit entendu le message des urnes. Il ne s'agit pas d'un malentendu, mais d'une exigence : celle d'un nouvel ordre public et social qui se donne les moyens de protéger, de rassembler, et surtout de changer les conditions de vie des salariés de ce pays. La gauche doit dire clairement :

•        Son refus de toute privatisation des services publics et la nécessité de convoquer des Etats-généraux de la fonction publique.

•        Sa volonté de refuser toute remise en cause des acquis de la retraite à 60 ans et du système par répartition.

•        Sa détermination à défendre le pouvoir d'achat des salariés et à combattre la précarité par la tenue d'une grande conférence salariale.

•        Son engagement à mettre en place une politique d'envergure pour casser tous les ghettos urbains dans les cinq ans.

•        Son rejet de toute logique communautariste et sa volonté de donner la priorité à la défense de la République laïque qui rassemble.

Autour de cette volonté clairement affichée qui complète nos engagements de la campagne présidentielle, nous devons rassembler toute la gauche autour d'un contrat de gouvernement à partir duquel s'engagera la bataille des législatives.

C'est une gauche unie qui doit se présenter devant les électeurs. Le Parti Socialiste doit tendre la main à toutes les forces de gauche pour qu'elles participent et prennent leur place dans ce combat commun.

D'ores et déjà, il faut saluer le sursaut exprimé notamment par les jeunes de notre pays contre le Front National. Dans ces mobilisations, il ne s'agit pas de rassembler uniquement des convaincus dans une dénonciation rituelle de l'extrême-droite. Notre devoir est de parler aux couches populaires que guigne Le Pen et de les convaincre. Pour battre Le Pen, tous les moyens de conviction et d'éducation sur un contenu de revendications sociales et républicaines doivent être mis en œuvre. C’est à partir de cette dynamique que la droite peut être battue en juin.

C'est dans ce sens que nous préparons dès maintenant une manifestation unitaire pour le 1er mai prochain.

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