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Vie de La Brochure
15 octobre 2017

Ils nous ont mis en miettes

La formule est connue : « diviser pour régner ». Diviser ne suffisait pas : les pouvoirs nous émiettent.

Comme toujours les pouvoirs ne sont des pouvoirs que part, pour une part, le consentement des dominés. Et en l’affaire c’est simple : l’individu glorifié ne peut pas rejeter sa gloire toute neuve !

Je ne parle pas de l’individualisme qui était le moyen laissé à chacun pour se distinguer de la masse. Il n’y a plus de « masse » il reste seulement la grandeur de chacun. Et les masses rassemblées dans tel concert, devant tel match ou autour de tel candidat ? Une consolation car ces masses ne sont que des sommes de miettes, pas des masses. A la fin du match, du concert, de l’élection, tout se désagrège à nouveau.

Pourtant le quantitatif fait la loi ! Comment de spectateurs  la sortie de tel film ? Combien d’abonnés sur tweeter ? Le capitalisme est ainsi : il a besoin du quantitatif pour exister (par l’accumulation), il a besoin de diminutif pour exister (le peuple réduit à une personne+ une personne etc…).

Le tableau final est connu depuis les travaux de Paul Ariès : l’homme qui se mange lui-même ! Et pendant ce temps le capital règne encore !

Est-ce que la révolution informationnelle (l’arrivée du micro ordinateur pour faire court) était la suite logique de la révolution industrielle ? Pour le dire autrement : était-il dans le destin d’Appel de battre IBM ? IBM n’est plus visible mais est toujours là pour les gros chantiers tandis que PC est l’ordinateur à des fins personnelles dont on nous assure qu’il occupe tout l’espace.

Facebook n’est pas né de l’ingéniosité d’un homme mais du besoin de la classe dominante de l’époque : il fallait nous mettre en miettes avec le consentement des miettes.

Je l’ai déjà vécu cent fois : on ne fait pas du pain avec les miettes mais il faut retrouver de la farine et de l’eau et c’est si simple ! Juste de la farine et de l’eau ! Et peut-être que sur facebook, tout d’un coup les miettes vont se mettre à chercher de l’eau et de la farine.

Il y a pour ça un moyen simple : le retour vers une religion. Mais laquelle ? Elles sont presque en miettes ! Là le danger est double (et le bonheur des dominants aussi) : des personnes se sentant redevenir masses ne jurent que par dieu ; conséquence au nom des dieux elles ne peuvent que se faire la guerre !

Il est de pays où ils font masse en famille (je pense à l’Italie). Là-bas aussi la généalogie commence à être en miettes !

Et conscient de cet état des choses je devrais chercher de la farine et de l’eau de toute urgence mais je n’ai pas de solution ! Peut-on croire qu’à un moment de tels ingrédients s’imposeront à nous ? La naïveté a toujours eu ses heures de gloire… au bénéfice de ceux qui nous dirigent.

Qu’est-ce qui tout d’un coup me pousse à revenir vers ce que j’appelle le capitalisme féodal ?

Tout d’un coup j’ai triplé les consultations sur ce blog mais sans pour autant constater qu’un article plus qu’un autre attire l’attention. Il y a juste l’exception avec deux articles qui concernent l’Espagne car google fonctionne ainsi (en partie) : plus un article est consulté, plus il apparaît en premier dans les demandes, donc plus il est consulté ! Il s’agit d’un article sur le tombeau de Christophe Colomb et d’un autre sur les méfaits de la poste privée en Espagne.

Pour le reste 600 article sont consultés chaque jour mais dans l’ensemble 500 articles différents !

TOUS les sites internet et blogs s’adressent à des miettes avec ce double résultat :

-         Des millions de gens veulent en savoir plus

-         Plus ils en savent et plus ils s’isolent.

Oui l’heure est à la solitude comme arme de destruction massive.

D’un côté cette soif d’apprendre est enthousiasmante.

D’un autre côté l’impuissance qui en résulte est déprimante.

 

Je ne sais si les mots que j’emploie, correspondent à quelque chose que je pense, à quelque chose que je peux partager, à quelques avancées du «mieux impossible» mais le titre de cet article devrait faire l’objet d’un livre de philosophie sociale. J-P Damaggio

 

 

 

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