L'Argentine toujours plus à droite

En 2015 le président Macri avait été élu de justesse avec 51% contre le candidat péroniste Daniel Scioli, Cristina Kirchner ne pouvant se représenter après l'exercice de deux mandats. Après deux ans de mesures d'austérité comment allait se comporter l'électorat ?

Dans le calme 78 % des inscrits sont allés voler au secours de… Macri.

De plus l'opposition est divisée Cristina Kirchner ayant décidé de créer une nouvelle formation (Unité citoyenne) qui englobe le parti communiste, différente du parti péroniste (Pj). Elle a réussi à se faire élire sénatrice.

Cette élection se déroulait dans une ambiance particulière après la disparition d'un jeune mapuche qui, voici deux jours a été retrouvé assassiné, manifestement par la police. Le gouvernement pouvait-il être sanctionné ? Les défenseurs de Maldonado sont donc aussi parmi les déçus du résultat. Comme l'écrit une chroniqueuse : "Laissons le pessimisme pour des temps meilleurs".

 Le parti du pouvoir Cambiemos est le même partout dans le pays. Alors que l'opposition est variable suivant les régions. Par exemple Cambiemos perd dans le Chubut, au sud, là-bas le gagnant est le Front Chubut pour tous. Cambiemos perd fortement dans l'Etat Santiago del estero où c'et le Front civique pour Santiago qui obtient presque 70%. Salta qui est un Etat qui se distingue à gauche, a eu la surprise de découvrir la victoire de Cambiemos avec 30% car il y a eu division entre le Front uni pour la rénovation (24%) et le Front citoyen pour la victoire (22%).

 Il existe un Front de gauche et des travailleurs (FIT) qui a progressé avec des points forts comme Salta (7,8%), à Buenos Aires (5,3%), mais seulement 2% à Rioja. Une union de trois partis trotskistes provoquée par une loi électorale de Kirchner qui éliminait le partis inférieurs à 1,5%.

 Alors que le pays a une forte tradition de gauche dans la société civile avec un quotidien comme Pagina 12, jamais la gauche, à cause du péronisme, n'a pu exister réellement.

Pour Macri j'indique seulement que c'est un clone de Berlusconi comme Péron le fut de Mussolini.

J-P Damaggio

P.S. Pour les photos, en haut Macri et son épouse dansent pour fêter la victoire. Au-dessus les drapeaux rouges du FIT.