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Vie de La Brochure
7 juin 2018

La Chapellerie de Caussade en juin 68

Pour la Chapellerie de Caussade-Septfonds voici le constat de la CGT le 8 juin qui fait suite à un article du 4:

« Le syndicat CGT de la Chapellerie de Caussade signale la contre-attaque patronale qui, sans vergogne, nous met devant le fait suivant :

-Les augmentations bien maigres sont remises en question par des manœuvres changeant soit les normes antérieures du rendement, soit les primes, soit d’autres conditions de travail.

En fait les 7% pour les ouvriers se soldent par 20 à 30% de travail supplémentaire. A ceux qui de bonne foi ont cru à la promotion de la liberté syndicale, les patrons infligent le plus cinglant démenti.

Le licenciement du bureau syndical va à allure accélérée chez Rousseau. Un garçon a été grossièrement provoqué. Les plus anciens sont renvoyés. Une contremaître en congé de maternité est déclassée à son retour et passe à un salaire plus que de moitié inférieur. On fait signer des fiches de rendement qui écœurent et qui n’ont en fait, aucune valeur juridique mais maintiennent un climat d’oppression insupportable. Voilà l’honnêteté patronale très sujette à caution :

-La légalité est pour les ouvriers

-Les patrons s’en moquent

-Les promesses du préfet ne semblent qu’une façade de plus en plus lézardée par l’examen objectif de la situation.

Est-ce en définitive une provocation bien orchestrée. Notre calme et notre détermination resteront les mêmes. La loi est pour nous : nous rendrons compte chaque jour de l’évolution.»

 

Est-ce une réponse au communiqué des dirigeants syndicaux publié le 3 juin et relayé surtout par la CFDT :

La C.F.D.T. communique

Une réunion paritaire a eu lieu le 1er juin, à la préfecture, sous la présidence du préfet. Les modalités suivantes ont été arrêtées :

-Attendu que des reformes devront intervenir dans le cadre chaque entreprise en vue de faire participer les travailleurs à la bonne marche de celle-ci

-Attendu que le présent accord prend pour base les accords de Grenelle.

-Attendu qu'une majorité des travailleurs actuelle-ment en grève désire se remettre au travail.

-Attendu qu'un climat de concorde a pu se dégager des discussions paritaires de ce jour.

Il a été convenu entre les Centrales syndicales soussignées et M. Crambe et Cablat, représentants l'ensemble des entreprises de la chapellerie du Tarn-et-Garonne, ce qui suit :

Article premier — Dans toutes les entreprises sera appliquée la base légale du S.M.I.G. telle qu'elle a été définie par décret en date du 31 mai.

Art. 2 — Les structures de dialogue (désignation par vote démocratique des représentants syndicaux) seront mises en place le plus rapidement possible dans chaque entreprise sous le contrôle de l'inspection du travail.

Art. 3. — Ces représentants syndicaux chercheront en collaboration avec les chefs d'entreprises à mettre sur pied les accords d'adaptation dans le cadre de chaque entreprise.

Art. 4, — La reprise du travail s’effectuera le mardi 4 juin.

Pour F.O., Sol ; pour la C.F.D.T., M. Schreiber; pour la C.G.T, M. Pradel, pour les représentants patro-naux et M. Crambe et M. Cablat.

L’union départementale CFDT ayant pris ses responsabilités invite tous les salariés de la chapellerie à rejoindre ses rangs. Compte-tenu de la situation générale des travailleurs de la chapellerie et de sa particularité, le dialogue engagé doit se poursuivre dans un climat favorable aux intérêts communs des ouvriers et des entreprises.»

 

La CGT de Caussade va au même moment se distinguer en faisant flotter le drapeau rouge au balcon de la mairie et devra s’en expliquer par un communiqué que reprend Sud-Ouest :

« La mise en place du drapeau de la CGT au balcon de la mairie, dans la matinée du 29 mai, a soulevé dans la ville diverses controverses qui ne reflètent guère la vérité. Il n’a jamais été dans l’intention des grévistes de vouloir faire flotter le drapeau rouge des travailleurs sur un édifice public. Depuis la veille, la municipalité avait mis la grande salle de la mairie à la disposition de tous les ouvriers afin qu’ils puisent y tenir leur assemblée générale, constituer leurs syndicats et préparer leurs cahiers de revendica-tions. Cette salle était devenue pour la circonstance la Bourse du travail. Le 29 au matin, les travailleurs siégeant dans leur salle apprennent avec douleur la mort de Roger Lafabrie, secrétaire général de l’UD CGT, décédé la veille dans un accident. Ils décident la mise en berne du drapeau de la CGT et pour associer les Caussadais au deuil qui les touche, de placer ce drapeau à l’extérieur de ce qu’ils considèrent comme la Bourse du travail.»

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