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Vie de La Brochure
23 septembre 2020

Sénatoriales 2020 dans le 82 : la parole au PRG

Une des questions à Jean-Paul Terrenne va me permettre d’éclairer un point. Il y a deux sénateurs à élire donc le PRG en ne présentant qu’un seul candidat accepte dès le départ d’avoir au mieux un seul élu, quand jusqu’en 2014 il avait toujours deux élus, et deux candidats (JMB et Labruyère étiquetés RDG). Le PCF, EELV, le RN ou le PS présentent aussi un seul candidat quand ils pouvaient en présenter deux comme le fait LR qui peut donc avoir deux élus. Pour le dire d’une autre façon ceux qui votent PRG votent pour quel deuxième sénateur ? Logiquement pour le candidat PS comme a décidé de le faire publiquement Valérie Rabault. Ils peuvent aussi voter Monique Ferrero pour faire plaisir à Brigitte Barèges en souhaitant qu’elle fasse mieux que Bonhomme pour tenter de l’éliminer. Le plus ridicule sur ce point a été Thierry Vialon qui déclare que « les grands électeurs ne votant qu’une fois, le fait de présenter deux candidats amènerait logiquement à diviser le nombre de voix ».

En 2014 au premier tour sur 722 votants il y a eu 1365 exprimés (au lieu de 1444) car plusieurs n’ont voté qu’une fois. Bien sûr, au second tour il resta un seul poste à pourvoir donc il n’y a eu qu’un vote ! Disons qu’avec un seul candidat certains électeurs peuvent plus facilement voter Vialon et Bonhomme par exemple. Pour comprendre en 2014 Baylet a eu 270 voix et Labruyère 183. On peut supposer que les 183 Labnruyère ont aussi voté Baylet donc presque 100 autres ont voté en deuxième sénateur Collin ou Matharan. J’en conviens c’est un peu compliqué or Viallon ayant été candidat la dernière fois pourrait se dispenser de donner de fausses infos. Bref avec un seul candidat PRG c’est inciter ceux qui voteront Astoul à voter Terrenne tandis qu’en 2014 les socialistes mécontents de n’avoir pu avoir de candidats ont moins voté PRG. Il y a donc une entente tacite PRG-PS. J-P Damaggio

 Article Petit journal

 M. Terrenne, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Je suis né à Moissac et j'ai 63 ans, j'ai le bonheur d'avoir 3 enfants et 2 petits-enfants. Je suis retraité, après avoir été Educateur Spécialisé puis cadre social en tant que Directeur de la Mission Locale pour l'Insertion Sociale et Professionnelle des jeunes et au sein de la Direction de la Solidarité Départementale du Tarn et Garonne et j'ai été également Attaché Parlementaire. Je suis Maire de Donzac et Vice - Président de la Communauté des Communes des Deux Rives depuis 2001.

 Vous êtes candidat PRG aux prochaines élections sénatoriales. C'est la première fois qu'il n'y a pas d'alliance dès le premier tour avec le PS. Ce n'était pas possible ?

Pardon de vous le dire ainsi et sans détour mais c'est inexact. Consultez vos archives ! Ce n'est pas la première fois que le PRG et le PS présentent chacun des candidats aux élections sénatoriales. Il y a des moments dans la vie publique où il est bon que chaque parti puisse se présenter pour faire valoir ses spécificités et qu'on soit ensuite capable de se rassembler sur l'essentiel.

 Pendant de longues années, le Tarn-et-Garonne a largement pourvu le sénat en sénateur Radical de Gauche mais ce n'est plus le cas aujourd'hui. Comment l'expliquez-vous ?

Les conditions de l'élection en 2014 avec des alliances complexes se sont déroulées dans un contexte particulier avec le résultat que l'on connaît. Mais je ne veux pas m'attarder trop longtemps sur le passé, aujourd'hui ce qui me motive c'est l'avenir et je veux agir dans l'intérêt de notre département et de ses habitants.

 Comment voyez-vous le travail d'un sénateur ?

C'est difficile de le résumer en quelques mots mais je le conçois comme à la fois un facilitateur au plan local en étant en contact étroit et permanent avec les élus locaux pour les accompagner en proximité dans leurs difficultés mais aussi dans leurs projets, et comme un porte-parole des collectivités au niveau national en relayant leurs attentes et leurs propositions. Au-delà, il y a bien sûr tous les textes législatifs sur lesquels le sénat - comme l'assemblée nationale - est amené à se prononcer. C'est aussi une mission essentielle pour que nos lois puissent être de qualité et correctement appliquées.

 Quelles sont les idées que vous souhaitez y défendre ?

En premier lieu il s'agit de défendre les valeurs de la République qui ont fondé mon engagement en politique. Il faudra ensuite porter les sujets entendus pendant cette campagne sur l'organisation de nos institutions locales, les blocages normatifs et règlementaires, les relations avec les services de l'Etat et certaines administrations dans le cadre de la loi dite 3D «décentralisation, déconcentration, différenciation ». J'ai la conviction que les collectivités ont besoin de confiance. Bien sûr en tant qu'élu local les questions d'aménagement du territoire et de développement local m'intéressent particulièrement et je compte porter une attention particulière à la ruralité et aux communes périurbaines qui ont des besoins spécifiques. Je m'attacherai à défendre les services publics, l'accès aux soins, et le maintien de nombreuses activités économiques comme l'agriculture, le commerce, l'artisanat ... qui sont indispensables à notre qualité de vie.

Enfin, n'oublions pas que notre pays traverse une crise sanitaire inédite et que nous allons devoir affronter une crise économique et sociale qui demandera un investissement considérable de vos sénateurs sur les textes qui traiteront de ces sujets.

 Vous êtes élus dans une intercommunalité «paradoxale» où l'on trouve les communes les plus endettées et les moins endettées du département. C'est la preuve que les EPCI ne peuvent pas tout ?

La Communauté de Communes des Deux Rives fait partie des intercommunalités les plus intégrées de France ce qui signifie que les communes ont accepté des transferts ambitieux à cet échelon. Sur les 15 dernières années, les communes les plus endettées sont les premières en investissement ! Et nous savons bien qu'il est indispensable de soutenir l'investissement public qui est fondamental pour les entreprises, l'emploi, l'aménagement et l'attractivité de nos territoires. Il ne faut pas confondre investissement et fonctionnement, il y a des dettes vertueuses dans le long terme. Mais au-delà des Deux Rives, les élus me disent leurs attentes dans la loi 3D d'améliorer certains sujets dans le fonctionnement et les compétences des EPCI.

 Comment se déroulent vos rencontres avec les maires ?

De manière très républicaine et plutôt amicale. Je suis un des leurs. Les échanges passionnants, nourrissent mes futurs combats que je veux porter si je suis élu et enrichissent ma réflexion personnelle sur le rôle fondamental des élus pour préserver nos communes, nos territoires et être aux côtés de tous nos concitoyens.

 Ressentez-vous de l'inquiétude de leur part ?

Dans l'histoire récente, les élus se sont vu imposer un train de réformes territoriales appliquées trop vite et trop fort. Ils ont le sentiment d'être déconsidérés et de ne plus avoir la capacité d'administrer et gérer librement leurs communes. Toutefois, forts de leur légitimité issue du suffrage universel, ils veulent retrouver les moyens budgétaires afin que soit garantie l'autonomie des collectivités locales et territoriales. L'inquiétude des élus est réelle, pour autant ils restent combattifs et veulent préserver leurs prérogatives.

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