Albert Mathiez en 1920 : jacobinisme-bolchévisme
Le_Bolchevisme_et_le_Jacobinisme
Pour se remettre cent ans en arrière voici le texte d’une brochure d’Albert Mathiez où il compare jacobinisme et bolchévisme en 1920. Son étude est un peu tirée par les cheveux si on oublie qu’en effet Lénine, qui avait vécu en France, était un grand connaisseur de la Grande révolution des Montagnards.
Il est alors membre du PCF d’où il est exclu avec Raoul Verfeuil en 1922 et par la suite c’est sur son appréciation de la Révolution française qu’il sera dénoncé.
Voir le texte de Jean Fréville en 1932.
Le parallèle pourrait être porté plus loin avec la brouille Lénine/Trotsky reprenant la brouille Robespierre/Danton et l’arrivée d’un Bonaparte habillé en Staline.
Qu’elle fut la positon de Mathiez sur l’URSS de 1930 ?
Comme Verfeuil il participa à la revue de l’aile gauche de la SFIO, la Nouvelle revue socialiste qui publia une partie de ce qui deviendra son livre : La vie chère. Mais déçu par la vie politique il ne participa à rien.
Pendant la période 1920-1930 il garda de bons rapports avec les historiens soviétiques et il fut même élu membre correspondant de l’Académie des sciences d’URSS en 1927 mais à partir de 1930 son biographe James Friguglietti indique :
« Vers 1930 cependant, l’attitude de Matiez envers le régime soviétique commença à changer : elle devint froideur, pour se transformer en hostilité ouverte. »
En 1930 il avait signé un appel pour défendre deux historiens soviétiques Tarlé et Platonof. Tarlé survivra au goulag et pourra donc être réhabilité et son oeuvre réédité. J-P Damaggio