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Vie de La Brochure
18 octobre 2020

La mort de l'ex-député Jean Bonhomme

Jean Bonhomme

J'étais gamin et Jean Bonhomme passait au marché avec à la main son véhicule fétiche, le vélo. Pour un problème osseux j'avais eu l'occasion de passer à son cabinet de médecin.

Député-maire, conseiller général il était la droite en Tarn-et-Garonne. Né en 1924 il ne sera pas arrivé à l'âge de 100 ans. Je reprends le mot de Robert Battut sur le Petit Journal qui, longtemps maire d'Albias, est l'admirateur fidèle. Il étonne peut-être le lecteur en évoquant cette alliance de Pagnol et du Général !  Je tiens à confirmer le côté Pagnol du personnage qui avait en bonne place sur le mur de son bureau une caricature de lui, dessinée par Jean Brun en 1972, pour Les Nouvelles du Tarn-et-Garonne !  Côté amusant que l'on retrouve sur la couverture d'une de ses petites brochures. 

Le correspondant de La Dépêche que je reprends aussi, essaie d'être le plus neutre possible avec un vieil adversaire politique. J-P Damaggio

Le Petit Journal

 

Il nous a rencontrés dans les années cinquante pour soutenir l'action du Général De Gaulle. Il était dans sa cité, maire à Caussade et Docteur en médecine, médecin de campagne. Il a apporté à tous, sa bienveillance et son attachement à la santé des habitants qu'il soignait. La France a une situation à régler, celle de la décolonisation et l'Algérie est en rupture avec le pays. Le Général De Gaulle est appelé et va chercher une difficile démarche qui nous conduira à son indépendance. Jean Bonhomme va mener sa croisade. Difficile, alors, parce que le pays est divisé.

Il va devenir un leader qui va porter les couleurs et les convictions de ceux qui pensent qu'il nous faut une nouvelle république. Au fil du temps, il a essayé de définir une démarche patriote et une volonté de changement. Jean Bonhomme puisera ses sources dans Pagnol et les écrits du Général. Il deviendra dans le Tarn-et-Garonne le leader du renouveau. Jean était fier d'être un fils de paysan, des gens du terroir. Il savait que les quatre saisons inspiraient la nature et lui donnaient la force de produire par le travail qui accompagnait le labeur essentiel au progrès. Tu as inspiré beaucoup de gens qui voulaient que le progrès et le partage soit choisi et voulu. Jean avait un profond respect de la famille qu'il plaçait comme une hiérarchie essentielle. Nous avons été nombreux à te suivre. Tu fus inspiré après le Général par Georges Pompidou. Et, puis ensuite tu as choisis de suivre Jacques Chirac et beaucoup d'autres qui furent des guides du pays. Aujourd'hui, Jean, nous sommes venus te dire merci, t'accompagner. Tu as laissé de belles traces pour nous qui aujourd'hui espérons que la vie reprendra. Je sais que la dispersion n'augurait jamais le meilleur pour demain et que l'autorité bien ressentie pouvait seule conduire au mieux être. Tu nous laisse l'espoir. Tu fus très heureux de savoir que François Bonhomme venait d'être choisi au Sénat et de façon éclatante. Ces effets sont une suite de ce que tu as laissé. A tous les tiens, nous souhaitons de voir les saisons de Pagnol revivre et prospérer. A tous les tiens et de la part de tous ceux qui t'abordaient, nous disons merci. Le Tarn-et-Garonne est fier d'avoir pu te compter dans ses rangs. Tu lui as apporté, réflexion et volonté. Et tout ceci pour que cette vieille France accablée d'histoire meurtrie de guerres et de révolutions, allant et venant sans relâche de la grandeur au déclin, redressée par le génie du renouveau. Reçois notre dernier signe qui est d'affection et d'amitié. Robert Battut.

 

La Dépêche, publié le 17/10/2020

Ancien conseiller municipal de Caussade, dont le maire était alors Aimé Bonnaïs, en 1958, puis maire de 1959 à 1989, soit trente années de mandat; député de la première circonscription de Tarn-et-Garonne de 1968 à 1981 et de 1986 à 1988, dans le groupe politique UDR, puis RPR, succédant à Louis-Jean Delmas, puis remplacé par Hubert Gouze, vice-président de l’Assemblée nationale; conseiller général du canton de Caussade de 1961 à 1992, Jean Bonhomme vient de s’éteindre à l’âge de 96 ans.

Né le 8 juin 1924, à Puylaroque, il était le père de François et de Sophie (épouse Clamens), nés de son union avec Madeleine, décédée en février 2015, à l’âge de 84 ans. Médecin généraliste à Caussade, d’abord place de la Libération, en remplacement du docteur Sicard, puis rue des Récollets, bon nombre d’anciens Caussadais l’avaient eu comme médecin de famille. Parmi les principales réalisations entreprises lors de ses mandats successifs à la tête de la cité du chapeau, on notera la construction de l’école mixte Marcel-Pagnol qui entraînera la rénovation des Récollets, ancienne école primaire de garçons, en salles de réunion et d’exposition; la construction de la piscine à l’entrée du stade Robert-Olive; la construction de la halle Aimé-Bonnaïs dont les dimensions avaient été calculées pour accueillir les rencontres de basket-ball; l’agrandissement des tribunes du stade de la Piboulette; la transformation d’une ferme pour accueillir l’actuel centre de loisirs; la construction de la caserne des pompiers.

Une fois retiré de la vie politique et de la vie professionnelle, les Caussadais l’ont longtemps vu circuler à vélo dans les rues de la ville, avant que le poids des ans ne l’oblige à rester chez lui. Avec la disparition de Jean Bonhomme, une page de la vie locale se tourne à Caussade.

Condoléances à sa famille et à ses proches.

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