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Vie de La Brochure
1 octobre 2021

L’édition des poèmes de Sitjar

sitjar sud ouest

Je me réjouis de ces deux articles que je reprends, un de Sud-ouest et l’autre de La Dépêche au sujet de l’initiative prise à Pont-du-Casse pour célébrer la publication des poèmes de Sitjar réalisée à compte d’auteur par Richard Escot. Je ne commente pas…

Vous pourrez trouver ici où là, sur ce blog, la part que j’y ai prise à commencer par l’édition du dernier recueil en accès libre.

 Jean-Paul Damaggio.

Article de La Dépêche

Publié le 30/09/2021

Le journaliste Richard Escot a publié une anthologie des poèmes de Michel Sitjar. Il vient présenter son livre aujourd’hui à Pont-du-Casse, en présence de glorieux anciens comme Sella ou Zani, qui le dédicaceront.

L’avantage avec un journaliste, c’est qu’il maîtrise par cœur l’exercice de l’interview. "Pourquoi un Rochelais, qui travaille à Paris et qui n’a jamais vu jouer Michel Sitjar a passé quatre mois de sa vie à travailler à la publication de ses poèmes ?" Richard Escot, journaliste historique de la rubrique rugby du journal l’Equipe fait les questions et les réponses.

Après le désistement de dernière minute d’un éditeur, il a assumé la parution de "Sur un pont de lumière", anthologie des poèmes de Michel Sitjar. La rencontre entre les deux hommes remonte à 2016. Grâce à l’intermédiaire de Christian Delbrel, ancien journaliste sportif d’Agen et aujourd’hui maire de Pont-du-Casse. "Il y a eu une alchimie. Il écrit des poèmes, j’écris des livres. Nous sommes tout deux passionnés de musique." Un lien fort va s’établir jusqu’au décès de l’ancien troisième ligne. "A Lamagistère, il n’y a pas la FNAC, donc je lui envoyais les CD qu’il cherchait. On s’écrivait ou s’appelait une fois par mois."

Paysan, rugbyman, mais surtout très cultivé

Richard Escot est tombé sous le charme de Sitjar. Il connaissait le joueur – "l’explosivité de Sella, le volume de jeu d’Olivier Magnet et le charme de Jo Maso" – il a découvert l’homme et le poète. "Pour moi, c’est le rugbyman international le plus lettré, le plus cultivé, le plus fin, le plus subtil que j’ai rencontré."

Depuis très jeune, Michel Sitjar s’adonnait à la poésie. Timide, c’était son moyen de séduire les filles. "Il récitait, par cœur, des poèmes entiers, des passages de philosophes. Quand il s’est attelé à la culture du sol (il était agriculteur à Castelsagrat), il a aussi cultivé son esprit. C’était un faux paysan."

Il s’est réellement mis à écrire à la cinquantaine. Pas pour compenser la fin de carrière et l’arrêt des projecteurs – "ça ne l’a jamais intéressé" – mais pour mettre des mots sur son ressenti. "Dans nos échanges, je sentais une forme de lucidité sur l’existence qu’il menait, livre le journaliste. Très souvent, la mort rôdait sur la thématique : j’ai fait mon temps. J’essayais de lui donner des thèmes de réflexion." Dans ses poèmes, les thèmes de la mort, de l’enfance, de la nostalgie reviennent très fréquemment.

Mais Richard Escot ne qualifierait pas celui était devenu "son copain" de mélancolique. "Je dirai plutôt extra-lucide. Quand on s’aperçoit que la vie n’a pas de sens, que ce qu’on nous a appris n’est pas vrai, qu’on découvre qui on est, qu’on a autre chose à explorer à l’automne de sa vie, ce n’est pas de la mélancolie, c’est de la lucidité. Lucide et sans concession, ça passe ou ça casse. C’était ça Michel Sitjar."

Le premier poème de Sella

Il faut remonter 60 ans en arrière pour trouver les grandes heures de la carrière de "l’avant-aile" comme on disait alors. Mais son héritage est énorme. Richard Escot a pu le mesurer. Et c’est la plus grande satisfaction qu’il tire de cet ouvrage. "J’ai contacté la grande famille du rugby. En une heure, plus de 200 livres (sur les 500 imprimés) étaient partis !" De Nyanga à Albaladéjo, ils ont répondu à l’appel. Jean-François Fonteneau, au nom du SUA, en a acheté 50. "Je ne soupçonnais pas que cela toucherait autant de monde".

Ce livre comporte une belle préface de Philippe Sella. Si "l’Incomparable" a porté les couleurs du SUA, c’est que sa famille, lorsqu’il était enfant, ne parlait que des exploits de Michel Sitjar. Pour lui rendre hommage, il a écrit son premier poème. "Deux très grands joueurs de rugby reliés par la poésie, qui aurait pu imaginer ça ?"

À travers l’œuvre de Michel Sitjar, la transmission chère au rugby perdure. Pour y participer, rendez-vous est donné , entre 11 heures à 15 heures, à la "Maison pour Tous" de Pont-du-Casse. En souvenir de Sitjar. En hommage à l’homme et ce qu’il véhiculait. Pierre Cornu

Article de Sud-ouest

Richard Escot et Daniel Dubroca ont dédicacé l’anthologie de poésies de l’ancien joueur du SUA, Michel Sitjar. Par Gauvain Peleau-Barreyre

Ils étaient venus à l’invitation de Richard Escot et Philippe Sella, les anciens du SUA ont fait vivre la mémoire d’un des leurs, le troisième ligne poète Michel Sitjar. Des souvenirs doux amers, comme la situation de leur club de cœur

Ils sont venus, ils étaient tous là. Ou presque. Un palmarès long comme le bras, des souvenirs plein la tête, même si les cheveux — quand il en reste — sont devenus gris et une envie de célébrer l’un des leurs, le triple champion de France (1962, 1965, 1966) Michel Sitjar. Patrick Pujade, Philippe Mothe, Jacques Lacroix, Jean-Louis Bernès ou encore Daniel Dubroca étaient tous à la Maison pour tous de Pont-du-Casse, ce jeudi 30 septembre, pour apporter leurs paraphes aux lecteurs de l’anthologie poétique « Sur un pont de lumière » compilée par le grand reporter de « L’Équipe », Richard Escot, et préfacée par « l’incomparable » Philippe Sella.

Publié à compte d’auteur, le livre réunissant une centaine de poèmes de Michel Sitjar, tragiquement disparu en 2019, a été tiré à 500 exemplaires et après une matinée de dédicaces, est désormais épuisé. Supporteurs, anciens coéquipiers de Michel ou amateurs de poésies ont tous fait signer leur exemplaire, agrémenté de quelques anecdotes sur leur club de cœur.

Espoir de la jeunesse

Et le parallèle, entre ces historiques d’une époque dorée et la (très) mauvaise passe que traverse le club aux huit Brennus, a fait autant gloser que la métrique de Michel. Daniel Dubroca résume ainsi l’état d’esprit de ces anciens qui préfèrent toujours regarder devant.

« Je ne vais plus à Armandie depuis 2014, commence l’ex-président du SUA. Ma seule action, c’est de trouver de l’argent pour faire vivre notre école de rugby. Ce qui me fait plaisir, c’est de voir que les Espoirs d’Agen marchent bien. » Une jeunesse qui est le seul rayon de soleil de ceux qui ont vibré au travers des envolées des bleu et blanc et qui vivent, plus douloureusement, la spirale de défaites d’Agen.

« On est dans l’époque du rugby spectacle, et on n’a même pas de spectacle. À quand l’élément déclencheur ? », se demandait-il. Il pourrait bien être à quelques kilomètres de là, à Armandie où, justement, Christophe Deylaud était attendu pour se pencher au chevet d’un plus que centenaire mal en points.

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