Suite sur les élections au Chili

Ma dernière référence aux élections chiliennes remontaient à juin 2021 quand j’ai publié un article au sujet de Daniel Jadue, un communiste donné gagnant. Finalement il a perdu la primaire à gauche face à Gabriel Boric.

Je découvre sur le site Le vent se Lève un dialogue avec le dit Daniel Jadue mais juste avant les élections quand il pense que les sondages surévaluent le score de l’extrême-droite :

« Aujourd'hui, toutes les enquêtes d’opinion sont réalisées en ligne, et cela représente un biais évident car seuls ceux qui ont accès à Internet y participent. Dans notre pays, l'accès à Internet est étroitement corrélé à la classe sociale. Je pense donc que les résultats de Kast seront bien inférieurs. Il est possible qu’il n’arrive pas au second tour. »

 Cette erreur me fait penser à celle d’un ami disant en réunion publique que le score de Bové (ça remonte à loin mais j’ai gardé ce souvenir) était sous-évalué car les sondeurs ne prenaient pas en compte les cités populaires où Bové allait faire un tabac !

 Il se trouve qu’en fait l’institut le plus sérieux, Cadem, donnait avant l’élection 27% pour Boric et 27% pour Kast et Criterai donnait 24% pour Boric et 25% pour Kast.

C’est vrai au 20 octobre Cadem donnait 27% et 31%.

Et pour le second tour ? Le score s’annonce très serré avec cependant un double phénomène : d’un côté la gauche est en perte de vitesse et l’extrême-droite en hausse.

Il y a déjà eue trois débats à la télé entre les deux potentiels présents au second tour et à chaque fois le candidat de gauche a perdu des points.

Une victoire de l’extrême droite serait sans nul doute une catastrophe pour le pays mais au-delà de cette question se repose cette question lancinante un peu partout : pourquoi la gauche n’arrive pas à analyser de telles poussées vers l’extrême-droite ? J-P Damaggio

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