Mous et Hakim à Saint-Nicolas le 12 mars

je reprends l'utile information de La Dpêche. JPD

Publié le 07/03/2022 à 05:11

Après l’aventure Zebda, les frères Amokrane ont poursuivi leur route ensemble. Dans le cadre des Rendez-vous nomades organisés par MCV, ils viennent à Saint-Nicolas-de-la-Grave avec "Darons de la Garonne", un album composé sur des textes inédits de Claude Nougaro que nous présente Mouss Amokrane.

Avant que sa sœur Hélène ne vous confie ses textes, qui était pour vous Claude Nougaro ?

Nougaro c’est la plus grosse vedette du quartier dans lequel on a grandi, le quartier de Minimes à Toulouse. On en entendait parler tout le temps. Grâce à Zebda, on a eu la chance de le rencontrer, de partager des énergies et des moments de musiciens. C’est devenu un frère qui avait l’âge de notre père. C’était un grand poète, un grand chanteur, qui avait le groove dans le corps, affectif et bienveillant avec nous. En 2002, il avait écrit la chanson "Bottes de banlieue" en pensant à nous et qui figurait dans notre album "Mouss et Hakim ou le contraire".

Comment est né cet album "Darons de la Garonne" ?

Nous avons eu la chance d’avoir rencontré le grand public avec Zebda au travers d’un gros tube populaire qui nous a propulsés à un niveau inespéré. Avec Hakim, nous avons fait beaucoup de route, on a eu la chance d’escalader le mât et de sonner la cloche. Ça nous a permis de continuer à être musiciens, de faire des tournées depuis trente-quatre ans sans interruption. En 2018, Hélène Bignon nous a confié des textes inédits de son frère Claude Nougaro et nous a proposé de les mettre en musique. Aujourd’hui, nous sommes des darons, avec notre vécu, même si on aime encore faire la fête. Notre musique reflète cette dualité entre le côté festif et l’introspection. La Garonne, c’est pour rappeler que le territoire fait ce que nous sommes. Nous sommes des enfants de l’immigration algérienne, mais nous sommes d’abord toulousains, donc français. "Darons de la Garonne", c’est l’idée qu’on se construit dans son histoire et dans son territoire.

Être en duo avec votre frère, qu’est-ce que ça vous apporte ?

C’est la fraternité par définition. Grâce à la musique, on a la chance de prolonger l’enfance. Quand les fratries devenaient adultes et se séparaient pour vivre chacun leur vie, nous on commençait Zebda et on nous demandait de prendre du plaisir à jouer ensemble et de le montrer. Ça nous rend plus solide. Lorsque nous étions enfants et que l’on jouait dans la rue, notre père rassurait notre mère en lui disant "Ils sont tous les deux, qu’est-ce que tu veux qu’il leur arrive ?". Aujourd’hui, lorsqu’on est en tournée, qu’on descend le matin au petit-déjeuner à l’hôtel, on retrouve son frère et c’est comme si on avait un peu de la maison avec soi.

Mouss et Hakim, "Darons de la Garonne" – Samedi 12 mars à 20h30 – Salle Jules Fromage, Saint-Nicolas-de-la-Grave – Tarifs : 20 € / réduit 17 € / – 12 ans 6 €