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Vie de La Brochure
7 mars 2022

Tartanac, le bonheur par le rugby

Gérard Tartanac, paysan communiste de Sérignac (82) aimait l’écriture. Ici il raconte en vers, un match de rugby, du temps où le club de Beaumont de Lomagne avait une équipe de premier plan et un demi de mêlée international (ah ! la famille Barrau !). Le rugby de « village » était la règle. Ce texte a été publié sur les Nouvelles du Tarn-et-Garonne, l’hebdo communiste, pour un spécial Beaumont de Lomagne. Je ne sais ce qu’en pensèrent les lecteurs mais je crains que beaucoup aient trouvé prétentieux de vouloir écrire en vers, et déplacé de le faire dans un hebdo dont la fonction était la politique. Mais ce détour par le rugby respire le bonheur. Souvent en France on aime que chacun reste à sa place… J’ai la sensation qu’aujourd’hui on a perdu bien des audaces d’hier… J-P Damaggio

P.S. Il est des noms de joueurs oubliés tout comme les exploits de Lavelanet mais tout aficionado peut suivre le match..

 

Gérard Tartanac, poème repris dans le N° 66 23 décembre 1973.

Le match fut d'abord difficile

Les adversaires étaient habiles

Et ils surent jouer du pied

Pour pouvoir marquer les premiers.

 

Guillas a bu jusqu'à la lie

Un vin trop fort de Malvoisie

Mais des quarante cinq a passé

Trois points qui ont beaucoup comptés.

 

Pourquoi fallut-il que Bonastre

Connut un si profond désastre

Pour avoir entre des Barrau

Levé la jambe un peu trop haut.

 

C'était pour monter bien plus vite

Il cogna sur un satellite

Et deux astres se rencontrant

Font un coup de sifflet strident.

 

Les quatorze qui demeuraient

Pondirent sans lui un essai

Le talonneur ratissait

Et le coq concrétisait.

 

L'arrière, calme, transformait

Et le score s'égalisait

Les quinze avaient livré l'assaut

Blancs comme la neige d'en haut.

 

C'était du travail collectif

Obscur ou non, tout constructif

Que l’on soit sur le banc de touche

Ou bien que la gloire vous touche.

 

L'arbitre prit pour un baudet

Un joueur de Lavelanet

Le soleil jaune se couchait

Et dans le noir, LANNES ruait ?

 

Les Beaumontois sautèrent si haut

Au second essai de Barrau,

Qu'ils respirèrent l'air des cimes

Ils avaient côtoyé l’abîme.

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