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Vie de La Brochure
17 mai 2022

NUPES suite

aurélien taché

Je reviens sur la question après avoir écouté Edwy Plenel grand admirateur de cette union pour trois raisons dit-il :

-         La présidentielle a montré que l’électorat souhaitait une telle union

-         C’est un bon moyen pour combattre l’extrême-droite

-         C’est un bon moyen pour combattre le présidentialisme.

La présidentielle a surtout montré la force de l’extrême-droite qui pour la première fois a pu se payer le luxe de deux candidats avec cependant Marine qualifiée pour le second tour qui lui permet de passer de 23 à 41%. Quel électorat a volé à son secours ?

Mais cette union de la gauche va permettre de combattre l’extrême-droite ? Lui a au moins le mérite d’évoquer la question car quand je lis un peu partout il n’y aurait plus que Macron face à Mélenchon. Je le reconnais le slogan «Mélenchon premier ministre» réduit dans les médias le débat à Macron/Mélenchon.

Union de la gauche en 1981 : 1984, Le FN s’impose aux élections européennes.

Union de la gauche en 1997 avec Jospin : Le Pen au second tour.

La gauche sans union en 2012 : Marine au second tour en 2017 !

En quoi la nouvelle union ne produirait pas les mêmes effets ?

Mais parce que cette fois le présidentialisme va être mis à dure épreuve ?

Ils sont quatre, Julien Bayou, Olivier Faure, Fabien Roussel et J-L Mélenchon (même s’il dona l’impression d’être au-dessus de la mêlée) qui se distribuèrent presque 600 circonscriptions sans se soucier le moins du monde de l’avis des citoyens !

En fait le RN, LFI et Renaissance sont trois partis similaires quant à leur fonctionnement : un petit groupe de dix personnes règlent tout ! Pour le RN c’est dans la tradition de l’extrême-droite et ça alimente le succès de ce parti. Pour la gauche c’est en principe le contraire. EELV issu de la base affiche sa pluralité mais je constate que l’accord n’a pas été validé par une instance (à l’inverse du PS) les divergences étant toutes effacées par la distribution des circonscriptions gagnables aux chefs du parti.

Cet accord au sommet, pour les amis du sommet, va accroître le dégoût du politique mais bon je peux me tromper… En tout cas le présidentialisme est au cœur de la manœuvre quand on lit les décisions expéditives du futur premier ministre Mélenchon pour ses premiers dix jours !

En fait Edwy Plenel que je combats depuis toujours (je ne conteste par quelques mérites à Médiapart) plaide pour sa paroisse : alors qu’il a dénigré férocement Mélenchon le voici mélenchoniste, il est le grand chef de Médiapart et le combat contre l’extrême-droite est son alibi.

 Suis-je donc dans le camp de Macron ou des éléphants du PS qui crient contre cette union ?

J’ai eu la chance de pouvoir écouter à la même tribune Plenel et Michéa et j’appartiens clairement au camp de Michéa mais il est exclu des grands médias !

Je rappelle qu’en 2017 j’ai activement participé à la bataille de LFI en répétant que j’étais du camp de LFI plus que du camp de Mélenchon. J’ai publié un livre en 2017 sur cette campagne accessible sur le blog. J’ai ensuite assisté au virage union de la gauche de Mélenchon pour s’aligner derrière Clémentine Autain qui avait osé lancer un Big Bang. Je suis donc devenu un LFI critique et j’ai publié un livre à ce sujet. Des personnes qui avaient côtoyé Mélenchon au PS (à ses côtés en 2005) m’avaient prévenu : c’est juste un opportuniste. Elles avaient raison.

Je n’ai aucun doute : après les législatives on va revenir aux querelles classiques entre PCF, PS, EEL, LFI car telle est la politique quand faute d’une stratégie on ne vise que l’accès au pouvoir pour le pouvoir.

J-P Damaggio

P.S. Aurélien Taché a changé de boutique. Il me semble emblématique de voir comment il est candidat à l'ombre d'un chef !

la carte

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