Musées à Majorque et Minorque

Dans chacune des villes où nous sommes passés nous avons visité un musée.

A Palma ce fut la fondation Joan Miro, autrefois un peu à l’écart de la ville mais à présent au cœur d’une zone fortement touristique. On peut y aller en bus et il s’agit surtout des ateliers du peintre, de son jardin, une façon de sentir la présence de l’artiste. Installé dans l’île dont son épouse est originaire, il fut un peu à l’écart de la vie artistique si bien qu’il reste un auteur méconnu. Avec Marie-France nous l’avons surtout découvert au cours d’une exposition à Paris en 2018 au Grand Palais.

La maison construite par la fondation comme lieu d’accueil est un peu décevante malgré une exposition et un film (une partie est en travaux depuis longtemps).

Par contre les deux maisons plus anciennes qui servirent réellement d’ateliers même si elles ne permettent pas de découvrir des œuvres majeures, donnent une belle image de l’homme, de sa simplicité, de sa persévérance. Nous l’avons visité en même temps qu’une classe d’enfants de maternelle qui pouvaient parfaitement se retrouver dans cet univers.

Nous avons aussi visité le lieu des bains arabes en tant que seul vestige de leur présence sur l’île. Ce n’est pas exactement un musée mais seulement une preuve concrète de cette activité chère aux arabes : les bains. 

A Alcudia, l’originalité tient d’abord aux vestiges de la présence romaine. Bien sûr rien à voir avec les vestiges de Nîmes, de Vaison La Romaine et de tant d’autres lieux magnifiques mais sentir leur présence même si cette petite île a quelque chose d’impressionnant. Le théâtre est minuscule, le forum aussi mais se dire que même là nous avons les traces inébranlables d’une organisation romaine c’est touchant. Les vestiges trouvés sont dans un petit musée d’une salle. 

A Ciudadella le musée est vieillot. Dans un couvent accolé à une vaste église il rassemble des éléments de l’histoire de Minorque, de la préhistoire jusqu’aujourd’hui mais en faisant l’impasse sur le passage des arabes. La présence des œuvres d’un peintre ajoute à l’aspect hétéroclite. Père Daura i Garcia (1896-1976) natif de Ciutadella a peint l’église de Saint-Cirq Lapopie.

L’originalité tenait aux bruits des enfants de l’école attachée au musée. 

A Mahon, le musée tout neuf, installé dans un couvent, est splendide pour raconter toute l’histoire de l’île et là sans un oubli. Ceci étant, à aucun moment il n’est question des «Baléares», un peu comme si chaque île ne se souciait pas de l’autre, même si aujourd’hui elles appartiennent à une entité commune : Les Baléares.

Comme toujours avec les musées ont apprend beaucoup mais avec l’âge, ensuite, on oublie beaucoup.