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Vie de La Brochure
27 décembre 2022

1941-1942 Documents de la gendarmerie sur les avortements

J'avais évoqué indirectement la question de l'avortement à partir du cas de Marguerite Dreuilhe, sage-femme qui aurait été accusée d'avortement. Une évidence : la question à l'époque fait horreur aux hommes (quoi elle a avorté une femme !) et n'est qu'une question de femmes sauf que des docteurs vont aussi prendre leur part de la douleur féminine. J-P Damaggio 

 

1941-1944 : Le situation de l’avortement par la Gendarmerie de Castelsarrasin ou départementale

Dossier archives départementales du 82 : 37 W 38

 26 novembre 41 Les avortements vont bon train je le répète chaque mois.

Médecins condamnés :

Mondin, 70 ans Lamagistère 18 mois de prison sans sursis et 1000 francs d’amende et interdiction à vie d’exercice de la médecine

Andrieu Castelsarrasin, 61 ans 8 mois de prison sans sursis et interdiction pendant cinq ans d’exercice de la médecine

30 mars 1942  Deux sages-femmes ont été arrêtées et écrouées pour avoir favorisé ou pratiqué des manœuvres abortives. Leurs clientes également ont été placées sous mandat de dépôt.

L’avortement a conquis chez nous droit de cité. Quoi d’étonnant après cela que la situation démographique soit en France ce qu’elle est.

22 avril 1942  22 avortements dans le mois dont 16 pour la seule ville de Montauban 18 arrestations

23 juin 1942 4 avortements

30 octobre 1942  3 avortements, deux arrestations

21 décembre 42  5 avortements 4 arrestations dont une avorteuse

Le Tribunal correctionnel de Montauban a examiné une affaire d’avortement dans laquelle 19 personnes étaient inculpées. La principale Ramona Compensado, 37 ans, déférée au tribunal d’Etat à Lyon fut condamnée à 10 ans de travaux forcés. Les autres inculpés ont été condamnés à diverses peines de prison

18 aout 1943 Une tentative d’avortement, auteur découvert

23 août 43 Les plages de nos rivières favorisent l’immoralité. Sous prétexte de revêtir un maillot à la mode, de se mettre « à la page » le nudisme s’étale. Garçons et filles se rencontrent dans une dangereuse liberté. Insensiblement nous sommes entraînés vers l’indiscipline des mœurs.

En écrivant ces lignes je pense surtout aux plages de Montauban. Sans doute M. le Maire a-t-il pris un arrêté, il manque l’essentiel : la séparation des sexes. Certains pourront sourire de la mesure proposée. Leur excuse est qu’ils ne sont pas informés comme je le suis. Des parents, soucieux de la santé morale de leurs enfants, font entendre le cri de leurs consciences inquiètes et révoltées. Prétendre que la coutume est ancienne, qu’elle s’étend à toutes les plages de France n’enlève rien au danger que je signale. Il faut savoir se détacher de précédents, d’habitudes condamnables, ne serait-ce que pour faire droit à de légitimes revendications morales. Il y a cinq ans le Tarn-et-Garonne a pris l’initiative d’une vigoureuse campagne anti abortive dont on connaît les heureux résultats. Pourquoi ne prendrait-il pas aujourd’hui la tête du mouvement de redressement de la moralité de nos plages ? Il y a 10 jours j’ai reçu la visite d’une jeune fille enceinte venus me demander d’intervenir auprès de M. le Maire pour obtenir son admission à la « Maison Maternelle ». « Nous sommes m’a-t-elle dit cinq compagnes dans le même état ; âgées respectivement de 15, 16, 16, 17 et 19 ans. »

J’ai parlé des avortements.

A la dernière audience, le Tribunal correctionnel de Montauban a eu  à connaître d’une grave affaire dans laquelle étaient impliquées 3 avorteuses et 11 avortées. Comparaissaient : une maman de 10 enfants coupable d’un double avortement, une fillette de 15 ans et une autre jeune fille qui s’était fait avorter dans un fossé.

Au cours des cinq dernières années, la Gendarmerie de Tarn-et-Garonne a arrêté 37 avorteurs ou avorteuses et 158 avortées. Une femme reconnaît avoir commis près de 150 avortements.

Existe-t-il une relation entre ce crime de la suppression d’un enfant et la licence sur les plages ? Très certainement : la relation de cause à effet.

Que dire du mauvais cinéma ?

Montauban tourne en ce moment «Fille d’Eve» qui n’est autre chose qu’une fille représentée nue sur l’écran.

Il y a bien l’interdiction aux «moins de 16ans » ; mais c’est là une mesure 9 fois sur 10, inopérante.

Si l’on considère le danger de la promiscuité des salles obscures, le trouble qu’éveille chez les adolescents la présentation de nudités, on se rend compte de la désastreuse influence qu’un certain cinéma exerce sur la jeunesse.

Personnellement, je suis effrayé du grand nombre de délits d’immoralité commis par les jeunes. La pudeur se meurt. Que nous sommes loin de la restauration des valeurs morales et des principes familiaux si souvent évoqués par le Maréchal.

Plus les dangers se multiplient, plus les mesures de préservation s’imposent.

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