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Vie de La Brochure
31 mars 2023

Pennacchi, toujours Canal Mussolini

Pennacchi l’indique dès le départ : il était né pour écrire ce livre. Même si pendant trente ans il a travaillé en usine !

Je l’ai écrit : une histoire de paysans. Qui vont devenir fascistes, chemises noires à l’appui. Face aux Rouges. Le narrateur joue les observateurs. Il donne son avis surtout quand il parle du monde contemporain. Pour le reste son souci n’est pas de dénoncer le fascisme mais de donner la parole à des paysans métayers (donc pas très riches mais pas les plus pauvres) qui sont passés su syndicalisme révolutionnaire au fascisme. Pour aujourd’hui je retiens ce passage quand Mussolini flanche un peu. J-P Damaggio

 

Canal Mussolini. 124

« Telle était donc la situation de Mussolini en 1924. Seul comme un chien. Les derniers jours de l’année, il errait dans les appartements de la présidence du Conseil. Il arpentait les couloirs, blanc comme un linge, si bien que les huissiers s’attendaient à entendre un coup de pistolet retentir dans sa chambre chaque fois qu’il était seul.

C’est alors - entre Noël et la Saint-Sylvestre, tandis qu’il hésitait entre la vie et la mort, la fuite et la capitulation - qu’Italo Balbo s’est présenté à la présidence du Conseil avec un petit groupe d’autres ras, réunis par ses soins, et qu’il lui a lancé, l’air mauvais: «Ça suffît maintenant, il faut que tu réagisses. Si tu ne le fais pas avec les bonnes ou les mauvaises manières, je le ferai, moi, et je prendrai le pouvoir.»

Mussolini était encore indécis, il objectait comme un gosse:

«Mais l’opposition...

-L’opposition, rien à foutre! l’a réprimandé Balbo. A quoi bon avoir pris le pouvoir pour le rendre à la première occasion ? »

Mussolini a rassemblé tout son courage. Il s’est redressé - ne serait-ce que pour montrer aux autres ras qu’il n’avait pas peur de Balbo - et, deux jours plus tard, le 3 janvier 1925, a tenu ce discours à la Chambre: «Ça suffît maint’nant, j’assume les responsabilités de l’affaire Matteotti, mais qui est avec moi est avec moi, qui est contre moi est contre moi: j’dissous les partis, j’ferme les rédactions des journaux et j’promulgue des lois d’exception. A partir d’aujourd’hui, la démocratie n’existe pus en Italie, c’est moi et seulement moi qui commande. C’est la dictature. » »

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