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Vie de La Brochure
17 avril 2023

Starmania de 1979 à 2023

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Est-ce un documentaire (ou sa préparation) passé à la télé en 2018 qui a donné l’idée à Thomas Jolly de retrouver Luc Plamondon pour relancer Starmania ? Nous avons eue l'occasion de suivre quelques travaux de Thomas Jolly qui passe ainsi du théâtre à l'opéra-rock en attendant d'animer la journée des J.O. de Paris (dans l'opéra il fait une voix).

Starmania 2018

Toujours est-il avec Marie-France nous avons découvert pour la première fois l’immense salle du Zénith à Toulouse pour y découvrir l’opéra-rock d’aujourd’hui. 11000 places et le succès est tel que quatre jours ont été ajoutés au programme ! Public nostalgique de chansons si connues ? Pas seulement. Mon propos ici consiste à confronter la situation de 1979 et celle de 2023. On peut dire que le prix du billet d’entrée est le même : hier 75 F et aujourd’hui 74 euros ! Sauf que le 75 F d’hier représentait 5 passages au cinéma et le 74 euros environ 8.

Starmania 1979

Commençons par Metropolis (en fait il y a erreur c'est Monopoly). Quand on arrive au Zenith on découvre en grandes lettres : Toulouse Métropole, car autant le dire le Métropolis d’hier qui était le Québec version Montréal, est devenu général version Métropole, à Lima comme à Toulouse mais en version plus bidonville à Lima.

Passons au dictateur en puissance Zéro Janvier. Je l’ai noté dans un article précédent : la violence au Québec en 1970 (voir aussi Wikipédia), en Allemagne avec Baader ou en Italie avec les Brigades rouges, qui fut un élément d Starmania 1979, fut bien plus grande qu’en France. Cette violence dite black block aujourd’hui est marginalisée par la violence planétaire de l’islamisme aux objectifs opposés.

Puis-je prendre en référence le célèbre refrain « j’aurai voulu être un artiste » chanté par Claude Dubois sur le disque mais pas sur scène ? En 1981 Claude Dubois a été arrêté pour trafic d’héroïne. Les folies des années 70 vont-elles changer avec les années 80 ?

Je m’arrête sur le côté politique de l’opéra car en 2023 il est bien mis en vedette (peut-être plus qu’en 1979). Mais le spectacle total va au-delà du politique par les musiques, les éclairages, les rythmes, bref l’univers total qui ressort du spectacle qui bien sûr est avant tout un spectacle.

La nouveauté (et le mérite des auteurs) c’est que les artistes ne sont pas cette fois des valeurs connues de la chanson. Par quel mystère trouver quelqu’un qui va chanter Diane Dufresne, qui va chanter une chanson inscrite dans les mémoires avec la voix de Diane Dufresne (au Balavoine ou d’autres) ? Le spectacle est tel, l’univers créé est tel, que le spectateur se laisse emporter par les voix d’aujourd’hui. C’est peut-être le tour de force, produit par un travail minutieux qui finalement fait le succès actuel de l’opéra.

Mais alors le message politique est le même ? Du travesti au transgenre ? De l’écologie d’hier à celle d’aujourd’hui ? De la  violence d’hier à celle d’aujourd’hui ? Du dictateur d’hier à celui d’aujourd’hui ?

Une œuvre d’art est forcément le produit d’un moment précis et Starmania 1979 est le produit de cette évolution qui va de 1960 à 1980. Et ce produit devient de l’art quand il peut traverser le temps. Au vu du succès qui, moins qu’en 1979 est le produit d’un bataille médiatique, le pari est gagné or pour moi les conditions politiques sont bouleversées depuis. Y compris l’univers musical. Au moment où la musique se fait plus tendre les téléphones portables s’allument pour jouer aux bougies artificielles.

Pour le dire simplement : en 1979 l’horizon proposé est entre le suicide et la violence, quand l’horizon réel au Québec, avec la victoire de René Lévesque et en France avec la victoire de François Mitterrand est tout autre.

Je m’étonne aujourd’hui de n’avoir jamais parlé de Starmania avec l’ami Jacques Desmarais qui par ailleurs n’en a jamais parlé sur son blog. Pourtant il était habité par la chanson québécoise et je me souviens qu’en 1974 il écoutait en boucle Beau Dommage. En fait la chanson québécoise va adoucir les tensions nées avec la crise d’octobre 70 et Starmania produit l’effet inverse. Une façon de retrouver une violence pour mieux l’évacuer ?

Il y aurait beaucoup à dire. J-P Damaggio

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