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Vie de La Brochure
3 février 2024

1936, l'office du blé dans le 82

Dans le message précédent je célèbre la création de l'office du blé en 1936, ce qui supposait la création d'un comité départemental. Comme nationalement, ce comité doit comprendre des producteurs, des coopératives, des minotiers, des intermédiaires, des consommateurs. La liste des noms en Tarn-et-Garonne nous rappelle (même si je ne les connais pas tous) que hier comme aujourd'hui, les notables savent mettre la main sur les institutions agricoles. J'ai déjà étudié la question. JPD 

Décision du Conseil général 1937

Conseil général La loi du 15 août 1936 tendant à l'institution d'un Office National interprofessionnel du blé, a créé dans chaque département un Comité d'organisation et de contrôle de la production et du commerce des céréales, dont les conditions de fonctionnement ont été fixées par le décret du 26 septembre 1936.

Le Comité départemental est composé de représentants des producteurs de blé, de représentants des consommateurs de la meunerie, de la boulangerie et du commerce, et enfin de représentants de l'Administration.

Pour la campagne 1936-1937, les membres du Comité départemental des céréales de Tarn-et-Garonne autres que les représentants de l'Administration ont été nommés par M. le Préfet sur désignation des organisations professionnelles départementales.

La composition actuelle du Comité est la suivante :

Président : M. Lafon, Jean, agriculteur au Carreyrat.

Vice-Présidents: MM. Larroque, Etienne, agriculteur à Meauzac, —  Bonnafous, Irénée, à Montauban.

— Fley, Elie, négociant à Lafrançaise.

Membres :

— MM. Millet, Vincent, à Caussade. / — Baylet, François, à Valence-d'Agen.

— Barre, Henri, à Saint-Nicolas. / — Demeaux, Ernest, à Cazes-Mondenard.

— Gros, Germain, à Montpezat. / — Bladanet, Saturnin, à Montbartier.

— Chaubet, Bernard, à Bouillac. / — Frayssinet, J.-B., à Bourg-de-Visa.

— Allamelle, à Montauban. / —  Cun, chef de la 2° Division, Préfecture.

—  Cantaloube, contrôleur des Contributions Indirectes

—  Long, directeur des Services agricoles. / —  Gérin, président de la Caisse régionale de Crédit agricole à Valence-d'Agen.

«. Au cours de la campagne, le Comité départemental s'est réuni 7 fois.

Le Comité départemental délègue une partie de ses attributions au Bureau permanent chargé de l'administration courante.

La composition du Bureau permanent est la suivante : président: M. Lafon.

Vice-Présidents • MM. Bonnafous, - Larroque, Fley.

Membres : MM. Cantaloube, contrôleur des Contributions indirectes / —  Long, directeur des Services agricoles.

Ce bureau se réunit au moins une fois par mois.

En dehors de ses attributions de conseiller technique, le Directeur des Services agricoles est chargé d'assurer l'exécution matérielle des décisions prises, tant par le Comité que par le Bureau permanent, et le personnel administratif est placé sous ses ordres.

Le Comité a donc son siège à la Direction des Services agricoles.

Le Personnel administratif ne comprend qu’un secrétaire.

Les attributions du Comité départemental sont nombreuses. Il doit fournir au Comité central toutes les indications relatives aux surfaces ensemencées en blé, aux prévisions de récolte et centraliser les déclarations des récoltants.

Grâce à la propagande entreprise dans les milieux ruraux, les déclarations d'emblavures et de récoltes sont faites avec plus de régularité et plus d'exactitude par les producteurs. C'est un résultat important, car le bon fonctionnement de l'Office du Blé est lié à une connaissance aussi exacte que possible des quantités de blé récoltées.

Au moment de la constitution du Comité, 26 coopératives de stockage de céréales existaient dans le département.

Le Comité a pris toutes dispositions utiles pour que ces coopératives se transforment en Coopératives de blé susceptibles de fonctionner dans le cadre de la loi.

Il s’est efforcé de grouper celles qui étaient trop rapprochées et dont les faibles capacités de stockage ne permettaient pas d'amortir les frais de fonctionnement et d'administration.

Il a provoqué la création de Coopératives nouvelles dans les régions du département qui en étaient dépourvues et prévu la création de nouveaux silos ou magasins, en particulier à Beaumont, à Montech, à Montauban et à Montpezat.

La capacité de logement des blés des coopératives est encore insuffisante; il serait désirable qu'aussitôt après la récolte, les coopératives puissent loger ou contrôler la plus grande partie de la production départementale disponible pour la vente et l'échange. L'établissement des contingents mensuels de vente en serait facilité.

Dans l'ensemble, après les tâtonnements du début, les coopératives ont fonctionné dans de bonnes conditions et se sont conformées à la loi du 15 août 1936.

Le Comité a donné l'agrément à 57 négociants qui présentaient les conditions requises pour effectuer des achats. Les opérations qu'ils ont effectuées n'ont pas donné lieu à des observations importantes. Aucune sanction n'a été prise contre eux.

Le Comité des Céréales de Tarn-et-Garonne a établi le rythme des livraisons des différents organismes vendeurs du département conformément aux décisions de l'Office National interprofessionnel du blé.

Les contingents mensuels de vente accordés aux coopératives et aux négociants ont été établis en déduisant de la production départementale les besoins en semences et en blé d'échange.

Le contingent mensuel fixé, chaque coopérative et chaque négociant était autorisé à vendre au cours du mois, à la minoterie, une quantité de blé proportionnelle aux stocks existant dans les silos et dans les magasins. ,

Grâce aux bordereaux mensuels d'entrée et de sortie des blés que les organismes vendeurs sont tenus d'adresser chaque mois au Comité, il a été possible de suivre les opérations qu'ils ont réalisées et de connaître s'ils s'étaient conformés aux décisions du Comité.

Le prix auquel les blés étaient achetés aux producteurs figurait sur ces bordereaux, un contrôle a été établi sur les achats qui devaient obligatoirement être effectués au prix légal fixé par le Conseil général.

Pour les achats effectués par les négociants, les indications fournies sur les bordereaux pouvaient être confrontés avec celles des bordereaux de paiement adressés à la Caisse régionale de Crédit agricole.

Le respect du prix légal du blé est le point sur lequel le Comité veille avec le plus de soin, car le but principal de l'Office du blé est d'assurer aux producteurs une rémunération équitable de leur travail. Il est possible d'affirmer que dans le département le prix légal a été respecté par les négociants et par les coopératives.

Je donne ci-dessous quelques chiffres permettant de suivre les mouvements du blé dans le département :

Déclarations de récolte 1936 et stocks de récolte antérieures 445.000 qx

Besoins en semences de consommation familiale                       268.750 qx

Blé disponible pour la vente à la meunerie                                  176.250 qx

Quantités totales écoulées à la meunerie au 30 juin 1937 :

Coopératives            80.000 qx environ

Négociants              46.000 qx environ

TOTAL                    126.000 qx environ

Ces chiffres montrent que les blés disponibles pour la meunerie s’écoulent normalement et seront complètement utilisés à la fin de la campagne.

Les avances aux Coopératives faites par la Caisse Régionale de Crédit Agricole se sont élevées au cours de la campagne 36/37 à 12.611.765 fr. 40

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