Georges d'Esparbès et Napoléon
Plongé depuis longtemps dans l'histoire de Moissac, sans Camille Delthil je n'aurais pas tourné mon regard vers Georges d'Esparbès un écrivain étrange, plus oublié encore que Léon Cladel, même si son nom orne une rue de Valence d'Agen où il est né.
D'Esparbès est un auteur guerrier mais il serait injuste de s'arrêter là, comme il me semble injuste de penser qu'il n'y a pas de guerres… justes.
J'ai écrit "écrivain étrange" car en effet, qui a pu consacrer sa vie culturelle à faire les éloges de Napoléon 1er ? D'autant qu'il ne s'agit pas de l'homme empereur, de sa vie biographique, mais de ses guerres !
Pour d'Esparbès, Napoléon et ses armées ont continué la Révolution française et ses héros sont donc les continuateurs des soldats de l'an II.
Tous les discours pacifistes ne devaient être pour lui que des démissions. Il n'y a pas de justice sans guerre tellement l'injustice est puissante.
Tout en se moquant de la préface de Maurice Barrès, Delthil a célébré son roman Le Roi à la gloire d'Henri IV, le seul roi aimé du peuple. Et Delthil note en passant : "Et, chose bizarre, on a su plus de gré à Henri IV d’avoir songé à donner la poule au pot qu’à la Révolution de l’avoir en réalité donnée." Et il conclut ainsi : "M. Georges d’Esparbès nous doit, lui, une trilogie épique. Après la Légende de l’Aigle, et le Roi, il lui reste la Révolution."
J'appartiens depuis toujours au camp des pacifistes, mais quand on est un fils de militaire glorieux comme c'est le cas de d'Esparbès, et quand on imagine que la guerre est le seul moyen pour se débarrasser des tyrans, on en revient à ce constat : la paix et la guerre ne veulent rien dire si on oublie que tout la question est la suivante : quelle paix, quelle guerre ?
Si j'en ai le temps je me plongerais davantage dans le cas d'Esparbès. Pour le moment voici ces textes de référence : Georges_d_Esparb_s
Jean-Paul Damaggio