MVM et la fidélité
Il a vingt ans et il écoute un professeur lui parler de Chrétien de Troyes. Il en retient l’envie d’une poésie.
Il a soixante ans et il s’écoute un temps. Il en retient l’idée d’un roman qui s’appelle Erec et Enide, le titre d’une œuvre de Chrétien de Troyes.
La fidélité mais pas la soumission !
MVM est un laïque, moins en paroles qu’actes, même si sa fonction a fait qu’il a toujours été paroles.
Les fidèles des églises ne pouvaient être ses frères, même s’il a pratiqué la communion des saints.
Certes, une communion des saints dans le parti communiste ou dans les stades, mais loin des dieux.
Se retrouver avec le peuple de son enfance tout en assumant son statut de petit puis de grand bourgeois !
Il a trente ans et il crée Pepe Carvalho, le frère aîné qui lui a tant manqué à cause d’une guerre qui ne l’a pas manqué.
Il a trente cinq ans et il sait que Pepe finira sa vie en faisant un tour du monde. Il a soixante ans et enfin Pepe entreprend son tour du monde.
Une exemplaire fidélité à son frère qui a vieilli avec lui, mais mieux que lui !
La fidélité mais sans l’oubli !
Par définition le fidèle oublie au nom de sa religion, les méfaits de sa religion.
MVM est toujours avec ses frères mais ne s’oublie pas en tant que MVM.
Etre AVEC la masse mais sans être la masse ! Un équilibriste entre le collectif et l’individuel ? Je pense que MVM n’aurait pas aimé ce terme d’équilibriste. JPD