Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Vie de La Brochure
2 juillet 2018

En 2010 avec Suárez, l’Uruguay en liesse… et Dieu aussi !

En huitième de finale de la coupe du monde de foot de 2010, sur seize équipes, six viennent d’Amérique latine [5 en 2018] et nous pouvons en avoir quatre en demi-finales, avec Brésil-Argentine en finale. Est-ce un signe de bonne santé du foot latino ? Si je prends ici le cas du petit Uruguay, les joueurs de l’équipe représentent beaucoup plus l’Europe unie que l’Uruguay lui-même. Pour citer quelques villes des joueurs : Madrid, Amsterdam, Palerme, Monaco, Benfica, Rome, Porto, Fenerbahce (Turquie), Turin, Naples etc.

 Luis Suárez l’Uruguayen

La vedette Luis Suárez joue à l’Ajax d’Amsterdam [aujourd’hui au Barça] et sur le grand marché du mundial ce sont les dirigeants de cette équipe qui se frottent les mains avec le plus de joie. Le Milan AC était prêt à payer 40 millions d’euros pour acheter ce joueur. Aujourd’hui le prix est devenu inimaginable. Luis prit son envol grâce au Nacional de Montevideo où il débuta le 3 mai 2005 et de là, pour un million de dollars, il se retrouve au FC Groningen des Pays Bas. Un investissement au rapport sans égal puisque peu après l’Ajax récupère Luis pour 7,5 million d’euros.

Ceci étant, cette joie mercantile ne peut exister sans la joie populaire de la ville de Salto, pays natal de Luis Suárez où sa grand-mère Doña Lila Píriz, est au cœur des festivités phénoménales qui suivirent la qualification. L’histoire est toujours la même : un enfant du peuple tape contre des boîtes de conserve dans les rues de sa ville, puis il s’impose dans l’équipe locale, va jouer à Montevideo et de là, si jusqu’aux années 90 il passait par le Mexique, il va à présent directement en Europe, la Mecque de son destin. "Cheo" le diminutif affectif du joueur a eu la bonne idée de marquer un but contre l’équipe du Mexique le jour de la célébration de la fête des grands-parents (aux Amériques, il n’y a pas que la fête des mères ou des pères, mais des fêtes continuelles pour ceci ou cela). Atasildo, l’époux de Lila, participe à cette fête qui se tient à quelques mètres de leur humble demeure au son de la sirène du Batallón de Infantería "Ituzaingó" qui ajouta son « ulular » puissant aux bruits assourdissants de la rue, qui rappelèrent aux anciens ceux de la victoire de 1950.

En l’honneur de Salto où Horacio Quiroga vécut son enfance, avant de partir vers le Paraguay, je viens de relire une de ses nouvelles, Van Houten, du petit recueil Les Exilés.

J’ai étudié ensuite un autre cas : Vicente Sánchez surnomméCarucha, âgé de 30 ans, qui, en 2001, a quitté sa ville de Montevideo où a débuté sa carrière de footballeur, pour le Mexique. Venu de la misère, cette mutation était signe de gloire à venir, d’autant qu’il entre dans une équipe mythique, celle du Toluca où il veut retrouver quelques géants dont José Saturnino Cardozo son ami du Paraguay. Un film récent sur l’Uruguay, Paisito, rappelle l’importance spécifique du football dans ce petit pays, par la lutte entre deux équipes, Peñarol et Nacional (Sanchez était du Nacional) puis il va tout apprendre avec les Diables Rouges de Toluca, ville peu connue du centre du Mexique. En 2005, quand son équipe redevient championne du Mexique et qu’il obtient le Ballon d’or en 2007, c’est une consécration qui soulage sa douleur de n’avoir pu participer à la Coupe du Monde de 2006 en Allemagne. Et le voici trop vieux pour 2010 !

Bref, du grand marché mondial aux marchés locaux, passons à l’intermédiaire qui sert de lien : Dieu ! Jamais comme en cette Coupe du monde, les regards des joueurs, des supporteurs et de tant d’autres, ne se sont tournés vers le ciel.

 Luis Sánchez le Costaricain

Au Costa-Rica Luis Sánchez est le nom d’un sorcier qui avait prédit la chute de l’Uruguay car ce pays avait commis l’erreur de choisir le vendredi 13 novembre comme jour du match décisif contre le Costa-Rica en prévision de la qualification pour le Mundial. Comme nous le savons le résultat du match a dû lui faire regretter son entretien dans le journal du Costa-Rica La Teja. Cette info préoccupa beaucoup les Uruguayens car les deux prévisions précédents du sorcier avaient été justes : la victoire du Costa-Rica contre Trinidad et Tobacco et son nul contre les USA.

Côté africain j’ai écouté un entraîneur qui s’est battu pour renvoyer les «grigis» à leur place, le folklore. Mais pourquoi tant de prières ? Je vous laisse deviner. 28-06-2010 J-P Damaggio

Publicité
Publicité
Commentaires
Vie de La Brochure
Publicité
Archives
Newsletter
Derniers commentaires
Visiteurs
Depuis la création 1 023 769
Publicité