José Bové sur l’Humanité en l’an 2000
Plus que Cohn-Bendit, plus que Romain Goupil, José Bové a été un grand traître à la cause qu’il défendait car lui, il a été engagé concrètement dans les luttes sociales. Il laisse en 2019, le poste de député au Parlement européen gagné en l’an 2009 et présentera sans doute un bilan glorieux des dix ans passés dans cette institution.
Pour bien comprendre, j’offre un entretien avec Bové réalisé par mon ami Alain Raynal pour l’Humanité en juin 2000 et le constat sur le même journal en 2017 (voir ci-dessous).
J’ai moi-même soutenu Bové pendant un temps et avec des amis nous avions programmé un grand débat à Caussade avec lui et Jacques Testart. Avant de refuser, il nous a baladés, car nous étions un groupe politique et Bové, déjà à ce moment là, préparait sa reconversion politique. Par conséquent il se méfait, sans le dire, de l’endroit où il mettait les pieds. Pour sa candidature à la présidentielle en 2007, j’ai cru un moment à son projet, mais, là aussi dans l’action, j’ai vérifié qu’il était un margoulin. Je n’ai donc pas été étonné qu’en 2009, il troque ses habits de berger pour ceux de député des Verts aux côtés de Cohn-Bendit. Quand on relit aujourd’hui son entretien du 30 juin 2000 on mesure qu’il était le roi du baratin. J-P Damaggio
Et Bové 2017 : « Lundi, 16 Octobre, 2017, L’Humanité, Gérard Le Pull
Quatre jours après son discours sur le bilan d’étape des Etats généraux de l’alimentation, Emmanuel Macron n’a pas évoqué la situation du monde paysan lors de son entretien télévisé d’hier soir. Il est vrai que la question ne lui fut pas posée par les trois journalistes désignés par TF1 et sa filiale LCI pour l‘interroger moins de quatre heures avant la journée internationale de l’alimentation des Nations Unies, qui a lieu ce lundi 16 octobre.
Partagés entre l’espoir de voir les Etats généraux déboucher sur une amélioration du revenu des paysans et le risque de ne rien voir venir pendant encore de longs mois, les réactions des syndicalistes paysans oscillaient en fin de semaine dernière entre l’envie d’y croire et la crainte d’une nouvelle déception. Seul José Bové, ancien berger sur le plateau du Larzac et actuel député au Parlement européen, a estimé que le président de la République « ouvre la voie pour une refonte de l’agriculture et de l’alimentation en cohérence avec les enjeux climatiques, les besoins des agriculteurs et les attentes des consommateurs ». Mais qu’en est-il réellement ?.... »