Sciascia, Courbet, Aragon
Sciascia était un habitué des expositions parisiennes sur lesquelles il n’a jamais écrit sauf en 1977 suite à la grande exposition Courbet au Grand Palais.
Il a écrit pour dire bonne nuit aux illusion d’Aragon de 1950 qui furent aussi les siennes.
Aragon avait voulu faire de Courbet le premier peintre du réalisme socialiste.
En 1950 le Stalinisme était au sommet de sa gloire pour avoir contribué fortement à la chute du nazisme.
Dans tous les domaines, l’URSS donnait le tempo de la réflexion théorique. Et en enfermant Courbet dans le réalisme socialiste ont détruisait ce qui fait Courbet, à savoir ses mystères.
En toute chose il faut saisir le négatif en soi (Courbet réduit au réalisme socialiste) mais au négatif pour soi (l’incapacité ainsi produite de voir Courbet).
Le texte de Sciascia a plusieurs mérites qui se tiennent bien ensemble :
-il ne se met pas en dehors de l’histoire
-il ne se contente pas de revoir l’histoire
-Il apporte un nouveau regard.
La réflexion la plus dangereuse est celle qui reste à mi chemin.
Ceci étant il y a une petite erreur de date : L’Exemple de Courbet date de 1953 et non de 1950. La situation est étudiée dans un article d’Edouard Béguin sur Aragon stalinien. Ceci étant pour le sujet l’erreur de date ne change rien à l’analyse. J-P Damaggio