Suite sur l’instit et le paysan
L'instit et le paysan : Je renvoie à un commentaire utile de ce blog où je note :
« Per l'Escòla, la causida d'un Perbòsc se hasquoc en contra d'una interdiccion administrativa. »
« Pour l’Ecole le choix de Perbosc a été fait contre une interdiction administrative. »
En effet, et la dite interdiction n’était pas de nature à empêcher son choix. Il est sûr qu’il ne pouvait espérer de promotion, et peut-être est-ce au bout du compte ce qui le conduisit à accepter le poste de directeur de la Bibliothèque de Montauban.
Qu’il fasse bien ou mal son travail, personne ne pouvait (et ne peut) à tout moment venir surveiller l’instit (ou n'importe quel enseignant) et je comprends bien que les utilisateurs de l’occitan savaient clairement qu’ils le faisaient contre les directives du pouvoir.
Et le commentaire évoque une autre question du débat : « Jean-Paul Damaggio a fait une présentation de Cayrou qui semblait tomber comme un cheveu dans la soupe de Donat. »
En effet parmi les intervenants il était possible que, comme mes prédécesseurs et vu le thème, j’évoque mon travail sur les communes du département mais Alain Daziron m’a posé une question toute différente sur l’émancipation paysanne. J’ai pris l’exemple de Cayrou fils d’un couple d’instituteurs typiques, et petit-fils de cantonnier, dont la réussite sociale le conduisit à devenir sénateur et défenseur jusqu’au bout de la langue d’oc (seul thème de son intervention au sénat) !
Je n’ai pas développé une étude sur les liens entre Cayrou et les paysans avec son intervention sur la Loi Deixonne.
Pas une fois, pendant la journée, n’ont été évoqué les rapports de Donat avec la langue d’oc, lui qui est resté si proche du peuple. On peut dire que son parcours professionnel fut à l’inverse de celui de Perbosc. Une question a été posée dans le débat pour en savoir plus sur les postes d’instits occupés par Donat et je suis surpris qu’on puisse le retrouver à Périgueux, quand la loi veut qu’un instit soit attaché à un département. Ce qui est sûr c’est que son ascension sociale lui a permis de devenir professeur à Fermat où là je n’en doute pas l’occitan était banni.
Le débat continue. J-P Damaggio
P.S. Donat a créé la Société des Amis du Vieux St-Antonin où j'ai bien connu l'enseignant Georges Julien qui en fut le président et qui, comme Donat, comptait l'occitan pour peu de choses, jusqu'au jour où M. Vignolles lui rappela l'importance de la question. Il s'étonna que ma première étude se soit portée sur Mary-Lafon, et en fut ravi en même temps. Je reviendrai sur ce point.