Les journalistes aux anges avec le grand débat
Toujours plus fabuleux le spectacle autour du spectacle du débat d’entre deux tours.
Les journalistes sont aux anges : ils FONT la politique !
Il m’est arrivé en 2008 d’écrire un essai sur le marketing politique dont le premier débat télé de 1960 fut l’axe majeur. Comme toujours il a fallu presque vingt ans pour que l’invention US arrive en France (comme les coupures publicitaires pendant les films à la télé) mais il a fallu Chirac en 2002 pour refuser cette cérémonie. Aujourd'hui Marine Le Pen aurait pu faire de même !
Observons en passant qu’en Europe il n’existe pas de débat équivalent et même aux Amériques (sauf les USA) ils sont rares.
Bref, encore une fois la France se distingue et le débat d’entre deux tours devient le sommet de la démocratie, projet contre projet alors qu’il s’agit seulement de réduire la politique à une marchandise.
Et quand, comme au premier tour, un tel débat n’a pas lieu, alors les candidats pleurent comme le promoteur d’un produit qu’il n’arrive pas à vendre. Preuve que ce ne sont pas seulement les journalistes qui se vendent. Dans un monde où la compétition règne en maître, tout se réduit à la question : qui va gagner ? La vie vaut mieux que la course au néant. J-P Damaggio