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Vie de La Brochure
30 janvier 2015

Tsípras égale Mélenchon + Duflot ?

Jean-Luc Mélenchon se bat depuis 2009 pour créer une alternative, à la fois à la droite et au PS. Dans un premier temps le modèle est venu d'Allemagne avec Die Linke, un nouveau parti qui créa l'union entre socialistes de gauche et communistes et qui s'imposa assez vite dans le paysage politique. Mais le projet a beaucoup patiné depuis. Il prit alors comme modèle les mouvements populaires d'Amérique latine qui portèrent au pouvoir Chavez, Correa ou Morales. D'où le titre de son livre, Qu'ils s'en aillent tous, repris d'un slogan argentin. Il a ainsi lancé ainsi sa pré campagne de 2012 (il est alors traité de populiste) dans laquelle, sur pression communiste il a mis un peu d'eau dans son vin. Il a fait un bilan très courageux de l'étape en 2014 : il y a échec !

Un bilan courageux car l'allié PCF a pu passer aux présidentielles de 16% à 2 % sans jamais constater le moindre échec. L'échec se mesure non pas en terme de voix mais par rapport à l'objectif qui est de devancer le PS. Ceci dit même en terme de voix des Européennes de 2009 à celles de 2014, le Front de Gauche a patiné et non pas récolté les graines semées, alors que l'autre "alternative" celle du FN s'envole.

C'est encore l'autre courage de Mélenchon, il en a tiré les conséquences en lançant le Mouvement pour la 6éme République sur le modèle de Podemos et en lien avec son livre L'ère du peuple. Mais voilà qu'à la rubrique actualité du site internet M6R tout s'arrête en novembre 2014 et plus possible de poster des commentaires. Les signataires (dont je suis) ne reçoivent plus rien. S'agit-il d'attendre les élections régionales pour lancer vraiment le mouvement ou s'agit-il de changer de stratégie et d'en revenir à une nouvelle alliance de sommet : Cecile Duflot - Jean-Luc Mélenchon - Pierre Laurent ?  Cécile Duflot avec son livre De l'intérieur, voyage au pays de la désillusion, qui semble se vendre mieux que celui de Mélenchon (chez le même éditeur) a ouvert une possible alliance. Pour donner des gages à EELV voilà que sur un dossier sur lequel je lutte depuis des années, je découvre en décembre 2014 qu'un élu PG à la région Midi-Pyrénées se positionnent CONTRE la LGV Bordeaux-Toulouse. J'évoque la volonté de donner des gages à EELV car pour bien connaître les positions de cet élu, ses interventions, encore en novembre 2014, il était avec le PCF POUR cette LGV ! Peu de temps avant l'autre élue PG de la région était venue en Tarn et Garonne pour un compte-rendu de mandat et rappela la position du PG en faveur de cette LGV. Or depuis 2010 le PG Tarn-et-Garonne avait sans cesse développée son opposition, sans être entendue.

Bref, l'éco-socialisme entre peut-être en pratique mais de là à arriver au ménage à trois dont rêve Mélenchon dans l'article ci-dessous, il reste beaucoup de chemin ! Le plus gros c'est le nom du candidat à la présidentielle. Je me souviens de 2005 et de la belle victoire emportée au référendum que les dirigeants de la gauche alternative ont massacré en disant : les collectifs unitaires continuent sans se préoccuper des présidentielles, puis à leur approche l'unité factice a éclaté, Besancenot a annoncé sa candidature (légitime puisqu'en 2002 il était largement en tête de cette gauche), Marie-George Buffet aussi, et alors Bové a tenté sa chance. D'où le fiasco total. Les conditions sont très différentes mais les guerres des chefs pas tellement. A suivre.

Jean-Paul Damaggio

 Le Journal du Dimanche, dimanche 25 janvier 2015 : Jean-Luc Mélenchon rêve d'une alliance avec Cécile Duflot

À l’image du Grec Alexis Tsípras, Jean-Luc Mélenchon croit possible en France le rassemblement des forces de la gauche contestataire. Et s'adresse directement à Cécile Duflot.

Il regarde la Grèce et la probable victoire d'Aléxis Tsípras avec des yeux gourmands. C'est pour Mélenchon le signe que la "chaîne" commence à "craquer". Que "sa" gauche radicale peut gagner. Alors, il se projette et le rapprochement esquissé avec Cécile Duflot en début de semaine, le temps d'un meeting commun de soutien à Tsípras, lui donne du baume au cœur. "Je veux que nous gouvernions ce pays pour refonder l'Europe. J'ai toujours voulu gouverner. Ça, je l'ai en commun avec Cécile Duflot : nous ne sommes pas de cette vieille gauche purement protestataire", explique Mélenchon.

De la gauche du PS, en passant par Duflot et par le Front de gauche, le meeting de lundi dernier à Paris a rassemblé large. "En 2017, on peut envisager une candidature commune de ce nouvel espace. Il ne faut pas s'effaroucher de cette difficulté", confie au JDD l'ancien candidat à la présidentielle.

 "Nous ne ferons pas d'alliance rouge-verte"

Mélenchon voit déjà loin. Trop ? "Il est un peu dans la précipitation. On ne sera jamais dans une opposition de gauche. Nous voulons une majorité constructive et de propositions. Nous ne ferons pas d'alliance rouge-verte", prévient Stéphane Sitbon, conseiller de Cécile Duflot, qui ne veut entendre parler que d'alliances "autour de l'écologie". Et encore !…

Jean-Vincent Placé et d'autres ne menacent-ils pas EELV d'une scission en cas de rapprochement trop poussé ? Quant à la gauche du PS, s'allier avec le principal contempteur de Hollande reste très compliqué.

À distance, Mélenchon répond : "On est en train de construire un espace politique nouveau et commun. EELV était dans une alliance critique avec le PS et nous, avec le Front de gauche, dans un pur cartel d'opposition de gauche. Nous allons essayer de dépasser tout cela."

 Depuis la présidentielle, ­Mélenchon avait beau prôner l'éco-socialisme, il se heurtait au mur vert. "Je n'arrêtais pas de jouer de la mandoline sous leur fenêtre, et je recevais des seaux d'eau", résume-t-il. Depuis, il a vu Duflot en tête à tête et les choses semblent s'être un peu débloquées.

Les socialistes, eux, paraissent sereins et ne croient pas à une alternative à gauche. Pour preuve? Les très mauvais résultats du PS aux municipales et aux européennes n'ont pas permis une poussée de la gauche critique, souligne-t-on côté PS. Seul le FN a profité de la débâcle du PS.

"Duflot est dans un changement de stratégie, dans une alliance avec la petite gauche. En s'éloignant du PS, ils s'isolent et n'ont pas de stratégie politique crédible", tranche un ministre peu inquiet.

Le test des départementales

Pour Mélenchon, les élections départementales de mars feront figure de galop d'essai. Avec qui vont s'allier les écolos et pour quels résultats? Sur 60 départements pour lesquels David Cormand, chargé des élections à EELV, a déjà les remontées, l'écolo note que "la stratégie d'autonomie d'EELV et la stratégie d'alliance avec au moins une composante du Front de gauche sont dans un mouchoir de poche". Loin, très loin derrière, vient la stratégie d'alliance avec le PS.

Proche de Duflot, Cormand espère que ces élections seront l'occasion de proposer une alternative de gouvernement au PS et de le devancer. Ensuite viendront les régionales. "Dans le cadre d'un rassemblement citoyen sur le modèle de Grenoble, nous ferons - j'y travaille - des listes communes avec les écologistes", poursuit Mélenchon. Reste à trouver où.

Arthur Nazaret - Le Journal du Dimanche dimanche 25 janvier 2015

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