Le PRG change ses plans
Voici deux déclarations publiées sur La Dépêche qui montrent comment le PRG a changé ses plans. J-P Damaggio
La Dépêche 1 décembre 2016
La présidente du PRG Sylvia Pinel, candidate à la présidentielle, n'a pas mâché ses mots pour dire tout le mal qu'elle pensait de cette primaire de gauche. «Le président de la République sortant devrait descendre dans l'arène d'une primaire et aller débattre avec les uns et les autres qui, pour la plupart, ont été ses ministres ? Ce n'est pas digne et à la hauteur du président de la République», a déclaré hier Sylvia Pinel. La radicale estime que «lorsqu'on organise des primaires, c'est parce que nous sommes en conquête du pouvoir. Là, c'est une anomalie.» De fait, une primaire à gauche se justifiait en 2011 lorsque la gauche était dans l'opposition ; dans le cas où elle est au pouvoir il aurait été plus logique que le Président sortant soit le candidat naturel s'il décidait de briguer un second mandat ; un peu comme cela se passe aux États-Unis.
La Dépêche 7 décembre 2016
Les radicaux de gauche pourraient-ils revoir leur stratégie pour 2017 ? La candidate du parti radical de gauche à la présidentielle, Sylvia Pinel, l’a laissé clairement entendre hier. Elle a annoncé qu’après le retrait de François Hollande, son parti pourrait décider finalement de se soumettre à la primaire organisée par le PS. «Aujourd’hui, le parti se réinterroge, se questionne, parce que la condition pour nous qui faisait que nous ne souhaitions pas participer à ces primaires a aujourd’hui disparu», a expliqué la présidente du PRG, rappelant que son parti estimait «anormal» que le chef de l’État ait à se plier à cet exercice.
Le comité national du parti, son parlement doit se réunir le 14 décembre et débattre pour revenir éventuellement sur la décision de présenter une candidature autonome à la présidentielle, prise le 26 novembre dernier. Se pose toujours néanmoins une question pour le PRG qu’il devra trancher le 14 décembre : soutiendra-t-il Montebourg s’il remporte la primaire ? Estimant «qu’on ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé» à propos du renoncement de Hollande, l’ancienne ministre a appelé «d’autres, qui se sont lancés avant» que le président annonce sa décision, mais aussi «ceux qui ont partagé son bilan» à reconsidérer leur choix.
Rappelant sa «proximité» avec Manuel Valls, qui a cultivé de très bonnes relations avec le PRG pendant le quinquennat, Sylvia Pinel a par ailleurs souligné les «différences» qu’elle pouvait avoir avec lui «sur les libertés individuelles, les droits nouveaux mais aussi sur les questions économiques».