1934 : les fascistes contre les nazis

De ce journal, dirigé vers l'immigrtion italienne en France, je reprends cet article du 23 août 1934 qui nous rappelle qu'à ce moment là le mépris fasciste envers l'Allemagne (et réciprpoquement) n'était pas un vain mot. Et tout d'un coup je m'interroge sur le succès global du mot fasciste qui finalement masque souvent le mot nazisme et montre du doigt plus facilement l'Italie que l'Allemagne. JPD

UN IMBECILE : Rosemberg

Nous ne voulons pas polémiquer avec les théoriciens du racisme allemand : ce serait leur donner trop d’importance. Néanmoins, puisque M. Rosemberg le blond a voulu montrer à notre égard un affectueux empressement et nous donner des conseils de sagesse, nous tenons à l’éclairer un peu mieux au sujet de notre situation passée et présente, de laquelle il montre une ignorance on ne peut plus allemande. Il a parlé à Halle d’une Italie plongée, par le Fascisme, dans la misère des villages incendiés, de ruines fumantes et d’autres scènes apocalyptiques. Tout cela nous fait penser qu’il aurait mieux fait d’aller à Hollywood et de remplacer Cécil de Mille, régisseur de ces films où la mentalité anglo-saxonne s’évertue à représenter une Rome du plus pur style new-yorkais (s’il en existe un). Mais M. Rosemberg a poussé encore plus loin ses paternels soucis en nous encourageant à nous occuper, au lieu des innocents putschs autrichiens, de nos 22 % d’illettrés. D’où l’on voit que le petit docteur d’Outre-Rhin est encore resté aux statistiques italiennes d’il y a cinquante ans. Le pourcentage actuel des illettrés fascistes est aujourd’hui réduit au numéro 4 : certainement inférieur à celui des pédérastes de la race élue.