Union des droites : P.O., Var, 82 ?

J’ai déjà évoqué cet article de Libé sous l’angle du Tarn-et-Garonne. En lisant l’ensemble (voir le lien) je vérifie que le journaliste est partie d’une idée de départ, qu’il est allé vérifier ici ou là, alors que la démarche devrait être inversée. L’idée de départ est dans le titre «une alliance à la base, à bas bruit ».

Franck Allisio serait à la manœuvre. Il est né le 4 août 1980 à Marseille (Bouches-du-Rhône), qui fut Président national des « Jeunes actifs » des Républicains en 2015, puis a rejoint la même année le Front national. Il est élu député dans la 12e circonscription des Bouches-du-Rhône lors des élections législatives de 2022. Il annonce en juin 2023 « la (re)fondation du RPR en tant que mouvement d'élus et de citoyens souhaitant […] reconstruire la France, tourner la page du macronisme et faire barrage à l'extrême gauche Nupes ». Éric Ciotti, président du parti Les Républicains (LR), descendant du RPR, dénonce une tentative de « s'approprier la marque RPR » et des « petits calculs politiciens »

Il y aurait donc une contradiction dans l’article entre cette volonté la direction du RN de créer un parti de la mouvance RN pour rallier des membres de la droite, alors que l’article insiste en fait sur les arrangements locaux entre une part de la droite et le RN.

Une autre contradiction est évidente : alors qu’avec le RN le centre contrôle tout, comment croire que par la base peut naître "l’union des droites". Ce n’est pas vrai seulement pour le RN mais pour toute la vie politique du pays : plus rien ne peut plus naître par la base à partir quand le sommet tient tous les cordons de la caisse ! Et sans argent que peut-on faire ?

Si l’article veut démontrer la porosité entre idées de la droite et du RN, pas besoin d’aller étudier la base : la situation à l‘Assemblée est suffisante et plus décisive.

 En fait depuis 1984 c’est une idée jamais vérifiée qui circule : les rapprochements de la droite et du FN-RN permettrait de disqualifier la droite et ainsi de sauver la gauche. Sauf qu’avec cette stratégie chère à Libé, la gauche n’a fait que s’autodétruire laissant toute la place au RN et aux centristes de la Macronie. Quoi, des centristes, la Macronie quand Mélenchon nous révèle quelle est plus à droite que toute la droite de l’histoire ? Il suffirait de placer la Macronie à droite pour sauver la gauche ?

Comment ne pas comprendre que le RN capte une partie non négligeable de l’électorat de gauche et qu’à ce titre il n’en a rien à faire d’une union des droites sauf bien sûr à capter autant d’électeurs à droite qu’à gauche et sauf à capter des élus pour assurer une implantation qui cependant ne sera jamais décisive. La secte dirigeante s’est toujours méfiée des élus implantés qu’elle n’a pas hésité à éliminer car échappant en partie à son autorité (Megret a cru en son implantation...).

L’article évoque largement le cas de Louis Aliot, avec plus de sérieux que le cas de Romain Lopez, qui, c’est vrai, a préféré une stratégie d’implantation plutôt qu’une stratégie au cœur de la secte dirigeante, démontant ainsi que le RN peut s’implanter par ce moyen, mais là encore il ne faut pas prendre un arbre pour cacher la forêt. Louis Aliot reste un cas particulier. J-P Damaggio

Union_des_droites_selon_Libé_

J'ai publié bien des articles sur la question

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